Les associations d'aide aux sans-papiers finissent-elles par être aussi toxiques que les passeurs de clandestins ? <!-- --> | Atlantico.fr
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Le Réseau éducation sans frontières (RESF) est au coeur de l'affaire Leonarda.
Le Réseau éducation sans frontières (RESF) est au coeur de l'affaire Leonarda.
©Reuters

Complices

Le Réseau éducation sans frontières (RESF) est au coeur de l'affaire Leonarda : l'un de ses membre aurait participé à l'expulsion vers le Kosovo de la famille, alors que c'est ce même réseau qui a alerté les médias de cette affaire.

Patrick Lozès

Patrick Lozès

Patrick Lozès a fondé le CRAN (Conseil représentatif des associations noires) et en était le président jusqu'en mai 2011. Diplômé de l'Ecole Supérieure de Commerce de Paris, il est l'auteur de Les noirs sont-ils des Français à part entière ? (Larousse, 2009).

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L’affaire dite Leonarda éclaire le rôle malsain joué par certaines associations d’aide aux sans papiers qui bafouent les règles de la République et font miroiter aux sans-papiers, quelques fois comme rétribution, un maintien sur le territoire national.

Si l’on peut regretter les conditions de la prise en charge la jeune Leonarda D., dans un temps et un espace périscolaire, il faut se rappeler que la famille D. était en situation irrégulière. Entrée clandestinement en France, sa demande d’asile a été rejetée à 3 reprises par les magistrats de la Cour nationale du droit d’asile. Cette famille s’est maintenue près de 5  ans en France en épuisant tous les recours, en étant hébergée et soignée aux frais de l’Etat. Ses enfants qui ont été scolarisés pendant cette période présentent un taux d’absentéisme élevé. Le père qui s’est soustrait avec sa famille à plusieurs obligations de quitter le territoire français a été arrêté et la législation en vigueur a été suivie de manière plutôt scrupuleuse. 

Dans un pays de droit, la loi doit être appliquée. Lorsqu’elles prônent le viol de la loi, les associations d’aide aux sans papiers ne valent pas mieux que les passeurs qui font commerce d’enfreindre les lois. Les associations d’aide aux sans papiers font commerce d’émotion et pervertissent la notion d’altruisme lorsque cette dernière s’exerce au détriment des immigrés en situation régulière. 

Il est totalement incohérent de renforcer d’un côté la lutte contre les passeurs et de l’autre de laisser faire leurs complices que sont ces associations qui encouragent et favorisent le séjour illégal des étrangers.

Lorsqu’elles cautionnent le délit d'aide à l'accueil de sans-papiers, les associations d’aide aux sans-papiers ne rendent pas service aux populations qui entrent légalement dans le pays, à celles qui sont en situation régulière et elles ne rendent pas service non plus aux personnes en situation irrégulière, contraintes de vivre en permanence avec la peur du contrôle et du renvoi.

Ces associations portent aussi préjudice aux plus de 3 millions de chômeurs que compte notre pays.

L’idéologie qui sous-tend l’action de certaines associations d’aide aux sans-papiers consiste à nier l’existence de frontières alors que l’Union européenne va connaître au cours des années à venir, une forte pression migratoire à laquelle les Etats doivent répondre.

Il ne faut pas mépriser l’élan de solidarité et l’émotion des jeunes et des moins jeunes lorsque des affaires liées à l’immigration clandestine défraient la chronique, mais si l’émotion est légitime elle ne saurait devenir la seule grille de lecture des décisions politiques.

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