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Carlton de Lille : combien coûtaient les rencontres sexuelles de DSK
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Bonnes feuilles

Accusé de proxénétisme, René Kojfer plaide non coupable et évoque avec Martin Leprince une instrumentalisation politique de l'affaire dont il ne serait qu'une victime collatérale, la cible principale étant Dominique Stauss Kahn. Extrait de "Carlton, le dossier X de dsk" (1/2).

Fabrice Paszkowski, David Roquet, et à un degré moindre Jean-Christophe Lagarde, se seraient progressivement transformés en auxiliaires dévoués au bon plaisir de Dominique Strauss-Kahn. Pour cet entourage interlope, la fréquentation de l’ancien ministre a sans aucun doute fait perdre le sens des réalités.

Lors d’une partie fine, l’un des affiliés de DSK aurait lâché devant une fille : « Ah, ce que le pouvoir a du bon ! » Selon certaines personnes, David Roquet a plus ou moins coupé les ponts avec beaucoup de monde depuis qu’il fréquentait Strauss-Kahn. L’un de ses supérieurs hiérarchiques chez Eiffage a même affirmé : « DSK était son Dieu ».

Si, pour les gens d’un certain milieu, ceux qui fréquentent le monde de la politique ou celui des affaires, Dominique Strauss-Kahn représentait un formidable pouvoir attractif, ce n’était pas forcément le cas de toutes les escorts pour qui DSK était avant tout un client « vieux et bedonnant ». L’une d’elles ne savait d’ailleurs que vaguement qui il était lorsqu’elle a été recrutée pour une partie fine. Quand l’une de ses collègues lui a dit qu’il était un homme politique « super important », elle a été contrainte de consulter Internet pour en savoir davantage. Une escort belge qui avait participé à plusieurs rencontres avec DSK sans rien connaître de lui a découvert qui il était vraiment plusieurs mois après en le découvrant par hasard à la télévision. Elle dira même avoir été « étonnée de le voir habillé ».

Si quelques-unes des filles se révélaient « fans » du patron du FMI, la plupart ne voyait en lui qu’un bon moyen de gagner plus d’argent que pour leurs prestations habituelles. Combien les filles étaient-elles payées par Fabrice Paszkowski et David Roquet ? Les montants varient : 500, 800, 1 500, 2 000, 2 500 euros…

Pour les rémunérer, Fabrice Paszkowski avait l’habitude d’utiliser des espèces provenant des comptes de Médicalis. L’enquête a démontré qu’au cours de la période concernée, 25 retraits ont été effectués pour un montant total de 29 000 euros, dont une partie importante a été utilisée pour payer des prostituées. Des sommes auxquelles s’ajoutaient les frais de déplacements et les factures des différents établissements. L’enquête impute à Paszkowski et Roquet d’avoir fait prendre en charge par leurs entreprises respectives les frais des rencontres sexuelles qu’ils organisaient pour Dominique Strauss-Kahn. À chaque fois, les montants étaient loin d’être anecdotiques.

À titre d’exemples, Fabrice Paszkowski a notamment réglé :

– Le 22 juin 2009 une facture de 2 308 euros pour la soirée à l’hôtel Murano.

– Le 30 octobre 2009 une facture de 3 737 euros pour la soirée à l’hôtel Murano.

– Le 30 novembre 2010 une facture de 6 865 euros pour un voyage à Washington.

– Le 11 janvier 2011 une facture de 1 844 euros pour le restaurant La Laiterie.

– En mai 2011 une facture de 4 385 euros pour le dernier voyage à Washington.

Extrait de "Carlton, le dossier X de dsk", René Kojfer Martin Leprince, (Editions Jacob-Duvernet), 2013. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

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