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La France est une chance
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Contre la crise : l'optimisme

Qu’ils soient industriels, investisseurs ou simples visiteurs, bien des étrangers nous le disent : la France est une chance. Serions-nous les seuls à ne pas y croire ?

Gilles Deléris et Denis Gancel

Gilles Deléris et Denis Gancel

Gilles Deléris et Denis Gancel sont publicitaires et co-fondateurs de l’agence W & Cie (Groupe Havas).

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La France est sans doute le pays au monde qui dit le plus de mal de lui-même. Peuple réputé râleur, il râle sans cesse contre son camp ! Dès qu’un Français grimpe de quelques échelons dans l’échelle sociale, il s’empresse de devenir champion de la dérision et du dénigrement ! C’est à Londres qu’il faut faire ses études, c’est à San Francisco qu’il faut entreprendre, c’est en Italie qu’il faut vivre, c’est en Belgique ou en Suisse, qu’il faut payer ses impôts… À les entendre, c’est toujours ailleurs qu’en France qu’il faudrait être

Pourtant la France est plébiscitée par les investisseurs étrangers, par les industriels qui viennent s’y installer et par les touristes du monde entier. Nous nous désespérons alors que la recherche française est l’une des toutes premières d’Europe. Nos entreprises et nos marques françaises rayonnent et comptent parmi les plus puissantes de la planète. La qualité de vie, le modèle social, la modernité des infrastructures sont des atouts que le monde nous envie. Il y a donc toutes les raisons de porter un regard positif sur notre avenir, toutes les raisons de reprendre confiance pour relever les défis qui s’annoncent. 

On convoquera Descartes, les Lumières, l’universalisme français, pour justifier ce phénomène qui fait que jamais un Français ne pourra faire bloc comme les autres…

Les autres, ce sont ces pauvres élites primaires des « autres pays », nos concurrents qui, dit-on, s’enflamment et ne se vantent que de leurs mérites, sans discernement ni recul, partant à la conquête des marchés et des emplois…

L’esprit de corps n’est pas de chez nous, on lui préfère coûte que coûte l’indépendance d’esprit érigée en parangon de la lucidité.

La dérision est le poison de tout projet : projet de vie, projet d’un pays, projet d’entreprise !

Jean-Paul Delevoye, dans son dernier rapport de médiateur de la République, a tiré la sonnette d’alarme, évoquant la cassure psychologique française.

Le pessimisme français, l’esprit de distance au regard du moindre succès en sont des symptômes. Ils constituent aujourd’hui des désavantages économiques majeurs. Pas une marque au monde ne résisterait au régime de dérision que les Français s’imposent à eux-mêmes. Position intenable alors que de récentes enquêtes d’opinion indiquent que les deux principales préoccupations des Français demeurent l’emploi et la croissance économique.

La mondialisation est une guerre économique dans laquelle chaque protagoniste doit jouer à plein ses atouts et prouver sa valeur.

À un moment où justement la source de cette valeur est en train de sortir de son lit. Elle était autrefois matérielle. On n’évaluait que ce que l’on pouvait compter, mesurer, voir et toucher. Elle devient aujourd’hui immatérielle et consacre désormais les concepteurs de logiciels, les inventeurs d’applications, les créatifs et les marchands de rêves !

Faut-il se résoudre à ce paradoxe qui verrait la France se dénigrer alors qu’elle est sans doute le pays qui possède le plus grand gisement de valeur immatérielle au monde ?

Motif d’espoir : les Français se déclarent favorables au lancement d’une marque France à plus de 80 % ! Ils y voient une opportunité de réunir nos forces, de promouvoir nos talents, de valoriser nos atouts.Tout ce que sait faire une marque !

Entrepreneurs, nous savons qu’en amont de toute entreprise, il y a un esprit d’entreprendre, un ardent désir, (une foi), un engagement, un moral, une façon positive d’affronter les problèmes qui expliquent une grande partie de la réussite.La marque traduit cette énergie-là. Elle est, comme le disait Rimbaud de la poésie, « en avant ».

Et si la marque France était un préalable à toute croissance économique, toute conquête, toute création d’emploi durable ?

Spécialistes des marques depuis plus de vingt ans, nous proposons à tous les acteurs économiques, à tous les entrepreneurs, une marque France sur un mode participatif.

Nous invitons tous ceux qui le souhaitent à poster sur le site www.lafranceestunechance.com leurs réussites entrepreneuriales. (L’observatoire de la Marque France révèle que les Français considèrent que ce sont les entreprises et les PME en particulier qui sont les mieux placés pour porter la marque France.)

« lafranceestunechance.com » un anti « vie de merde » économique 

Outre les témoignages de tous ceux qui voudront râler contre le pessimisme – quitte à râler, râlons utile –, chacun pourra s’emparer de ce message optimiste « La France est une chance ». Il pourrait être le signe de connivence de tous ceux qui veulent faire œuvre d’antidérision économique !

Pour nous, il ne fait aucun doute que « la France est une chance ». Nous sentons que le moment est venu de le dire et de le prouver.

Porter et s’approprier le « F » de « La France est une chance », c’est dire notre reconnaissance, notre enthousiasme, notre attachement à la France qui entreprend. C’est dire notre volonté d’être à la hauteur des exigences que cette chance implique.

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