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Abus des banques et crises financières : quelle solution ?
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Petits conseils d'amis

Le Sénat américain a accusé récemment dans un rapport accablant, de grandes banques internationales comme Goldman Sachs ou la Deutsche Bank, d'être en partie responsables de la crise économique et financière de 2008. Depuis, les bonus astronomiques continuent de pleuvoir. Les banquiers ont-ils véritablement retenu la leçon ?

Alexandre  Arnbäck et Trevor Pavitt

Alexandre Arnbäck et Trevor Pavitt

Alexandre Arnbäck  et Trevor Pavitt sont d’ex-banquiers privés Suisses.

Ils sont les auteurs de Guérir vos investissements : Une histoire que votre banquier ne racontera jamais (éditions Slatkine, 2011).

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Plus de deux ans après la crise financière, alors que les esprits des investisseurs sont encore bien marqués par cet épisode douloureux, rien ne semble vraiment changer… Les banquiers du monde entier continuent à recevoir des bonus astronomiques et chaque année près de 1 300 milliards de commissions injustifiées sont prélevées, comme le dévoile une récente étude réalisée par le IBM Institute for Business Value.

Pourquoi l’industrie financière ne tire-t-elle pas les leçons de ses erreurs ? La réponse est simple : les conflits d’intérêts y sont bien trop importants. Tant que le salaire des banquiers "conseillers" dépendra des produits qu’ils sélectionnent pour vous, aucune remise en question ne sera envisageable.

Alors que faire ?

Premièrement, ne pas céder à la panique. Il est difficile d’ignorer les gros titres des médias qui parlent abondamment de crises ou de faillites. Personne ne semble à l’abri. La réaction naturelle est alors de se tourner vers le banquier et de lui faire aveuglément confiance, car il paraît tout connaitre et tout maîtriser. C’est la première erreur à ne pas commettre. Les marchés bruissent de rumeurs, sont conduits par "le sentiment" ou gonflés par les modes. En situation de stress, l’investisseur tend à oublier le raisonnement et devient la proie facile de tous les beaux discours et de toutes les promesses de performances chimériques…

Deuxièmement, il faut être réaliste. L’investisseur est condamné à être déçu et à sous-performer nettement les marchés. Car une infime minorité de gérants offrent à leurs clients un rendement net de frais supérieur à celui des marchés. Il est impossible d’identifier les gagnants à l’avance, puisque ce sont chaque année des gérants différents qui battent les marchés.  Il n’y a pas d’autre raison que la chance pour expliquer la performance d’un gérant, ce qui signifie que vous le payez pour prédire l’avenir… et que cela vous coûte en moyenne 3-6 % par année !

Prédire l’avenir est impossible, et les marchés boursiers n’échappent pas à cette loi, il faut donc adopter une approche totalement différente afin de retrouver la sérénité d’investir, d'éviter les pièges de l’industrie financière et de faire en sorte que votre banquier travaille pour votre argent et non le contraire.

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