Clément Weill-Raynal renvoyé devant un conseil de discipline... et pourquoi pas un tribunal populaire ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Le journaliste Clément Weill-Raynal va a être renvoyé devant un conseil de discipline de France télévisions.
Le journaliste Clément Weill-Raynal va a être renvoyé devant un conseil de discipline de France télévisions.
©Reuters

Chasse à l'homme

Le journaliste de France 3 Clément Weill-Raynal, auteur de la vidéo du Mur des cons du Syndicat de la magistrature, pourrait recevoir une sanction allant d'un simple avertissement jusqu'au licenciement.

Serge  Federbusch

Serge Federbusch

Serge Federbusch est président du Parti des Libertés, élu conseiller du 10 ème arrondissement de Paris en 2008 et fondateur de Delanopolis, premier site indépendant d'informations en ligne sur l'actualité politique parisienne.

Il est l'auteur du livre L'Enfumeur, (Ixelles Editions, 2013) et de Français, prêts pour votre prochaine révolution ?, (Ixelles Editions, 2014).

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Dans la « Recherche du temps perdu », Marcel Proust, écrivain tout ce qu’il y a de plus distingué, urbain, policé et respectueux des belles lettres, a fait dire à un de ces personnages, au sujet d’un certain marquis de Cambremer (dit « Cancan ») : « Il porte un nom qui se termine à temps »...

Par un extraordinaire fait du hasard, j’allais croquer dans une madeleine quand un ami m’a informé que Clément Weill-Raynal allait être renvoyé devant un conseil de discipline et qu’un certain Pascal Golomer (dit Gogo ?) le faisait savoir à la petite société médiatique.

Ah ! Puisse Golomer, directeur de la rédaction nationale de France 3 de son état, humer pour sa retraite le bon air normand de Cambremer, il terminerait alors doublement à temps.

Le tribunal populaire - pardon le conseil de discipline - annoncé, qui va juger Clément Weill-Raynal, sera d’une indépendance et d’une neutralité au-dessus de tout soupçon, c’est évident.

« Ce conseil est composé de représentants des salariés, des délégués du personnel titulaires du siège de France Télévisions, et de représentants de la direction. Il rendra un avis, qui n'est que consultatif, préalable à la sanction que prendra la direction.» On appréciera l’usage du futur et non du conditionnel au sujet de cette sanction. Tout comme on savourera le fait que certains syndicats de journalistes ont eux-même poussé à la répression.

Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites enseignait le regretté Pierre Dac. Quand les murs (de cons) sont édifiés, ils peuvent aller toujours plus haut. Vaste est la place qui reste disponible pour les pères fouettards et les Tartuffes de la télé d’Etat.

Rétrospectivement, comme Clément Weill-Raynal a bien fait de ne pas livrer ce document à une chaîne dont l’attitude montre quelle infinitésimale chance il y avait pour qu’elle le rendît public !

Si le tribunal populaire - pardon le conseil de discipline - de France 3 puis sa direction vont jusqu’à le sanctionner, peut-être aura-t-il ensuite la chance d’être jugé par un conseil de Prudhommes puis une cour d’appel composés de membres actifs du Syndicat de la magistrature ? La boucle serait bouclée. Mais la mobilisation de ses amis, qui sont ceux de la liberté d’expression et du droit à l’information, n’en serait que plus grande.

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