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Du racisme ? A condition de ne vraiment pas vouloir savoir qui maltraite les jeunes filles arabes...
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A vomir !

Des groupes abjects se sont formés sur Facebook pour dénoncer les beurettes qui se conduisent comme des "salopes" et des "putes". Leur châtiment sera, bien sûr, exemplaire.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La France est raciste. C’est une évidence qu’inlassablement dénoncent des organisations antiracistes, toutes dévouées à promouvoir professionnellement cette accusation manifestement irréfutable. De toute façon, la France – cela ne se discute pas – est la terre génitrice de tous les racismes possibles. Le mot « racisme » est, comme on dit, à la mode, très tendance… C’est pourquoi il est partout, accommodé à toutes les sauces, même les improbables et les plus indigestes.

En haut du palmarès, le racisme anti-arabe, suivi de près par le racisme anti-noir. Et puis, pêle-mêle, le racisme anti-jeunes, le racisme anti-profs, le racisme anti-fonctionnaires et même (c’est dire si cette contagion langagière est irrésistible) le racisme anti-FN (dixit Marine Le Pen). Seul le racisme anti-blanc peine à trouver une place sémantique dans ce très riche dictionnaire dont on admirera la variété. Les Juifs – privilégiés, favorisés, choyés comme chacun sait – s’en sortent très bien, eux. Ils ont le privilège d’avoir un mot à eux, un mot pour eux : l’antisémitisme. C’est donc sous le vocable « racisme », un mot désormais dénué de tout sens réel, que Le Figaro et L’Express ont rendu compte de ce qu’on pouvait lire sur le net. Des insultes, des vomissures, des menaces visant des filles arabes. Leurs auteurs ? Des suprémacistes blancs ? Des fascistes ? Des néo-nazis ? Des Identitaires ? Des militants particulièrement odieux du Front national ?

C’est ce que pourrait faire penser l’intitulé « racisme ». Eh bien vous n’y êtes pas ! Il faut lire le texte attentivement car aucun de ses détails n’est un point de détail. Ainsi, les « salopes » des cités en prennent pour leur grade. « Des beurettes soumises à l’idéologie sioniste du métissage »… « Des pseudo-musulmanes adeptes de l’intégration à la française »… « Des beurettes à khel (noirs) »… Mais peut-être ces infamies sont-elles l’œuvre d’un ou deux détraqués mentaux ?

Eh bien là non plus vous n’y êtes pas ! Sur ces pages on trouve les photos des filles souvent en compagnie d’un Noir, ce qui, semble-t-il, est pire que de sortir avec un céfran. Et souvent, et aussi, leurs numéros de téléphone. Qui peut les connaitre en dehors de leurs « copains » et voisins des cités ? Ici et là, quelques certificats de virginité (Eh oui, ça existe, car pour un éventuel mariage c’est d’une valeur inestimable) qui prouvent que certaines ne sont pas encore tout à fait perdues…  Le tout assorti de menaces de viol, mais ça c’est assez banal. Du racisme ça ? Non, de la haine. De la violence. Du mépris brutal pour les femmes qui sont au choix, bétail ou butin. Et en tout cas réservées aux seuls ayant droit.

De multiples témoignages et des livres ont déjà été publiés sur la difficulté d’être une jeune fille dans certaines cités très islamisées. Un des plus éloquents, je l’ai lu un jour sur le site de NI PUTES NI SOUMISES. Une beurette disait ceci. « Si tu veux être respectée soit tu portes le voile, soit tu sors avec un caïd, soit tu es enceinte ». Un vaste choix qui manifestement ne convient pas aux « salopes »  citées plus haut. Si quelqu’un l’ignore encore,  les filles de NI PUTES NI SOUMISES sont arabes et souvent taxées d’islamophobie par les bien-pensants. Comme elles, avec elles, je suis moi aussi – en tout cas je veux l’être – arabe et islamophobe. 

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