Opération “Coup de balai” mélenchoniste : et maintenant voici le beauf de gauche !<!-- --> | Atlantico.fr
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"Il déteste le grand capital, les requins de la finance et les fascistes auxquels il ressemble beaucoup"
"Il déteste le grand capital, les requins de la finance et les fascistes auxquels il ressemble beaucoup"
©Reuters

Quand un animal chasse l’autre

C’est une espèce promise à un bel avenir. Le 5 mai elle se réunira à la Bastille.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Vous vous souvenez du beauf de Cabu ? Il était con, français et fier de l’être, portait un maillot de corps et les jours quand il était d’humeur badine il prenait son fusil de chasse et tirait sur les "bronzés" et les "basanés" qui lui gâchaient le paysage… L’animal a disparu ou en tout cas, est en voie d’extinction.

Il a été remplacé par le beauf de gauche, une nouvelle espèce qui prolifère allègrement. Le beauf de gauche est con, de gauche et fier de l’être. Il est protégé, choyé par la belle gauche qu’il gène certes un peu par ses excès et sa vulgarité mais qui, pour rien au monde ne voudrait le voir s’éloigner d’elle. Il aime ou -croit aimer- les "bronzés" et les "basanés". Il déteste le grand capital, les requins de la finance et les fascistes auxquels il ressemble beaucoup (mais pour ne pas le voir il a cassé le miroir qui lui renvoyait cette déplaisante image).

Le beauf de gauche déteste les riches : il voudrait qu’ils deviennent pauvres ! Le beauf de gauche dresse le poing comme d’autres, ses cousins abhorrés, lèvent le bras. Le beauf de gauche a voté Hollande aux présidentielles : il s’est laissé envouter et gruger par la douce chanson du candidat socialiste qui déclarait la guerre à la finance et promettait de taxer à 75% les hauts revenus ! Le beauf de gauche est - c’est lui qui le dit - de gauche vraiment de gauche. Il veut "qu’ils s’en aillent tous", que les pourris et les voleurs soient balayés et que les délinquants financiers (les seuls qui l’intéressent) croupissent en prison. Marine Le Pen dit la même chose. Mais pour le beauf de gauche elle est le diable, incarne "les heures les plus sombres de notre histoire etc." alors que lui combat pour l’avenir radieux de l’humanité.

A l’appel de Jean-Luc Mélenchon, du PC et de quelques autres le beauf de gauche manifestera le 5 mai à la Bastille. Contre les salopards, contre le capitalisme bien-sûr mais surtout contre François Hollande pour lequel, séduit puis abandonné, il a voté. Car le beauf de gauche est un cocu ! Mais pas un cocu complaisant. Car il ne souhaite pas tenir la chandelle pendant que le social-traitre Hollande se livre à d’affreux ébats avec Mme Bettencourt. Le beauf de gauche est donc très en colère. Et comme il partage avec Nicolas Sarkozy une certaine aversion pour La princesse de Clèves il défilera avec une banderole empruntée  à une manif pro-mariage gay : "Hollande si tu recules, on t’enc…" ! Comme on le voit le beauf de gauche un homme. Un vrai. Pas une chochotte de droite ou de gauche BCBG.

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