UMP : y aurait-il une alliance tacite entre Copé et Fillon pour empêcher le retour de Sarkozy ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Jean-François Copé et François Fillon semblent s'entendre sur un sujet : la neutralisation de Nicolas Sarkozy.
Jean-François Copé et François Fillon semblent s'entendre sur un sujet : la neutralisation de Nicolas Sarkozy.
©Reuters

Editorial

Réduire au maximum l'influence de Nicolas Sarkozy au sein de l'UMP pour bloquer son retour au premier plan : tel semble être le seul point d'accord entre Jean-François Copé et François Fillon.

Yves Derai

Yves Derai

Yves Derai est éditorialiste à Atlantico. Chaque semaine, il écarte les lourds rideaux de velours des palais de la République pour nous en révéler les secrets.

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Depuis l’élection pour la présidence de l’UMP qui s’est étalée sur le dernier trimestre de l’année passée, chacun a pu constater que tout sépare François Fillon et Jean François Copé : leur ambition présidentielle, leur tempérament respectif, leurs lignes politiques. Mais les deux rivaux semblent cependant s’entendre sur un sujet : la neutralisation de Nicolas Sarkozy.

Durant la crise de la fin 2012, ce dernier était sorti de sa réserve pour aider les deux hommes à trouver un accord. Copé et Fillon avaient alors pris un malin plaisir à faire échouer les efforts de l’ancien chef de l’Etat, préférant s’en remettre à la médiation de Jean-Pierre Raffarin…

Bis repetita mercredi, à l’occasion du vote pour l’investiture du candidat UMP en vue d’une prochaine législative partielle dans la circonscription des Français de l’étranger couvrant une large zone méditerranéenne (Italie, Israël, Turquie, Grèce, etc.). La direction du parti voulait plutôt reconduire Valérie Hoffenberg, déjà candidate en juin dernier, de la même manière qu’elle avait réinvesti, en catimini, Frédéric Lefebvre la semaine précédente sur la zone Amérique. Les choses se sont brutalement tendues lorsque Brice Hortefeux, président des Amis de Nicolas Sarkozy, épaulé par son fidèle lieutenant Edouard Courtial, ont demandé un vote à bulletin secret afin de donner une chance à leur poulain, Gilles-William Goldnadel, soutenu en coulisse par Patrick Buisson, ancien conseiller de l’ex président de la République. Goldnadel, bien connu des lecteurs d’Atlantico, pouvait faire un excellent candidat. Apprécié des juifs français vivant en Israël pour ses positions très droitières sur le conflit israélo-palestinien, nanti de l’étiquette UMP importante pour les électeurs des autres pays de la circonscription, cet avocat médiatique aurait eu sans doute plus de chances de l’emporter que sa rivale, perçue en Israël comme "l’amie des Palestiniens".

Nonobstant, les membres de la Commission Nationale d’Investiture proches de Fillon et Copé se sont coalisés pour faire chuter Goldnadel et élire, avec deux voix d’avance, Valérie Hoffenberg.

Réduire au maximum l’influence de Nicolas Sarkozy au sein de l’UMP de façon à bloquer son retour au premier plan, tel semble donc être le seul point d’accord entre MM. Fillon et Copé. Comme si tous deux redoutaient le combat - lors de primaires en 2016 ? - face à leur ancien patron dont l’ombre portée continue de peser sur la vie politique française.

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