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La clé du succès : 
frapper l'intendance de Kadhafi
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Intervention en Libye

A quoi doivent s'attaquer les avions de la coalition ? Aux blindés, aux troupes au sol ? A l'intendance, dépôts de carburant, de munitions, et de pièces détachées rappelle le Général Pinatel (2S).

Jean-Bernard Pinatel

Jean-Bernard Pinatel

Général (2S) et dirigeant d'entreprise, Jean-Bernard Pinatel est un expert reconnu des questions géopolitiques et d'intelligence économique.

Il est l'auteur de Carnet de Guerres et de crises, paru aux éditions Lavauzelle en 2014. En mai 2017, il a publié le livre Histoire de l'Islam radical et de ceux qui s'en servent, (éditions Lavauzelle). 

Il anime aussi le blog : www.geopolitique-géostratégie.fr

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Depuis le début de l’intervention de la coalition on voit les forces fidèles au Colonel Kadhafi poursuivre leur action dans plusieurs villes. Les combats continuent avec des pertes importantes du coté des insurgés.

Les forces de Kadhafi sont composées de chars et d’artillerie. Ce sont des forces motorisées et mécanisées. Pour combattre, elles doivent être soutenues quotidiennement  par un important flux logistique en carburant, munitions, pièces détachées et moyens de réparation. Sans cette mise à niveau quotidienne, leur capacité opérationnelle s’étiolera très rapidement et les hommes qui les servent devront abandonner les armes qui leur fournissent actuellement une supériorité face aux insurgés.

Pour rendre cette puissance inutilisable contre la population civile il faut donc frapper les dépôts de carburant et de munitions où cette armée se ravitaille et  couper leurs lignes logistiques en frappant les citernes et camions de munitions  qui circulent probablement de nuit sur les axes.

Face au risque de voir notre intervention s’éterniser et les pertes des insurgés s’accroître, il faut donc s’interroger sur l’emploi restrictif de nos forces aériennes.

En effet, si j’en crois le porte-parole du Ministère de la Défense,  nos pilotes n’ouvrent le feu que lorsque des civils sont directement menacés. Or laisser se dérouler le ravitaillement en carburant et en munitions des forces de Kadhafi c’est aussi accepter une menace directe contre les populations mais différée de quelques heures.

De plus, si ce sont les consignes qui sont effectivement données à nos pilotes, la situation risque de ne pas évoluer car d’un coté on aura une armée mécanisée même réduite mais qui se ravitaillant quotidiennement continuera à être capable de se déplacer et de combattre face des insurgés ne disposant que des armes légères.

Frapper la logistique de Kadhafi est la clé d’un succès rapide de notre intervention.

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