France Allemagne : les méfiances, ressentiments et incompréhensions qui émaillent encore notre relation après 50 ans d'amitié<!-- --> | Atlantico.fr
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La France et l'Allemagne sont en pleines crispations sur la crise de l'euro.
La France et l'Allemagne sont en pleines crispations sur la crise de l'euro.
©Reuters

Je t'aime, moi non plus

La France et l'Allemagne, principaux architectes de la construction européenne, fêtent ce mardi les 50 ans de leur réconciliation historique d'après-guerre, dans une période de crispations sur la crise de l'euro.

Gérard Bossuat,Jakob Hoeber et Bernard de Montferrand

Gérard Bossuat,Jakob Hoeber et Bernard de Montferrand

 

Gérard Bossuat est professeur à l'Université de Cergy-Pontoise, titulaire de la chaire Jean Monnet ad personam. Il est l'auteur de Histoire de l'Union européenne : Fondations, élargissements, avenir (Belin, 2009) et co-auteur du Dictionnaire historique de l'Europe unie (André Versaille, 2009).

Jakob Hoeber est chercheur associé à l'Institut Thomas More. De nationalité allemande, il concentre ses recherches sur l'efficacité et la pérennité des modèles sociaux européens, en relation avec les enjeux de dépenses publiques. En se concentrant sur une approche franco-allemande des enjeux économiques et politiques susceptibles d'impacter la construction européenne, il a notamment piloté la publication des notes d'analyse comparative France- Allemagne pendant la campagne présidentielle française de 2012 (Programme 2012 | Changeons de modèle).

Bernard de Montferrand est diplomate et ancien ambassadeur de France en Allemagne. Depuis novembre 2010, il est président de Platform, regroupement des Fonds régional d'art contemporain.

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Atlantico : La France et l'Allemagne célébreront demain, le 50e anniversaire du traité de l'Elysée. Ce traité, signé le 22 janvier 1963 par Charles de Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer, a jeté les bases d'un rapprochement entre les deux pays. Derrière les proclamations d’amitié, quelles sont les pires horreurs que les élites françaises et allemandes pensent et disent les unes des autres ?

Bernard de Montferrand : Ce sont des reproches bien connus et récurrents qu’il faut expliquer à nouveau tous les matins. Les Allemands comprennent mal les méthodes de décision françaises, qui consistent à peu consulter et à avoir une idée brillante toutes les cinq minutes en voulant faire cavalier seul ; ils nous voient comme d’incorrigibles dépensiers trop éloignés du principe de responsabilité. Notre "légèreté" et notre capacité à nous sortir des mauvais pas les surprend toujours. Du côté français, on s’impatiente sans cesse devant la lenteur du processus de décision allemand, sur la tendance de nos voisins à vouloir avoir raison seuls, sur leur côté moraliste que nous jugeons parfois un peu hypocrite.

Mais pourquoi parler toujours des reproches. Il existe aussi beaucoup de qualités que les deux peuples apprécient chez leurs voisins. Les Français estiment la fiabilité allemande et leur méthode lorsque quelque chose a été décidé en commun. Ils admirent leur capacité à aller au fond des choses. Les Allemands nous envient notre capacité à être réactifs et flexibles là ou ils sont parfois trop rigides. Ils ont beaucoup de respect pour les compétences de nos grands administrateurs publics et privés et par exemple pour les qualités des responsables de nos grandes entreprises mondialisées.

Aujourd’hui, ces différences s’appuient sur une amitié irréversible qui est un fait historique. Autrefois, cela nous menait au pire. Désormais, ce sont des complémentarités qui s'expriment chaque fois que l’on fait un réel effort de dialogue.

Jakob Hoeber : Malgré le rapprochement historique entre la France et l'Allemagne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la méfiance entre les élites des deux pays n'a jamais cessé d'exister. Ou dans certaines élites, faudrait-il ajouter, car quelques cercles sont historiquement proches du voisin. Concentrons-nous sur l'argumentation des "méfiants". Ils considèrent les relations internationales comme un jeu à somme nulle. La perte de l'un est le gain de l'autre.Très attachés à la patrie, ils refusent la collaboration avec un autre pays car ils estiment que chaque entité politique poursuit ses propres intérêts. Généralement, ces personnes sont également hostiles à plus d'intégration européenne. C'est un tableau un peu noir et blanc, la réalité est bien sûr plus nuancée.

En France, on perçoit l'Allemagne comme un prédateur qui veut trouver sa place à la tête de l'Europe. Elle n'est pas parvenue à la faire par le biais militaire en 1914-1948 et en 1939-1945. Elle le tente aujourd'hui de la faire par le biais du levier économique. Son ascension se fait sans considération de ses partenaires européens. Elle est prête à s'imposer au détriment de sa population – avec une baisse des salaires – pour atteindre cette objective.

En Allemagne, on se méfie de la volonté de la France de vouloir construire une vraie Europe fédérale. Pour certain, l'engagement français n'est qu'un reflet de la volonté française de contrôler l'Allemagne. Puisque la France n'a jamais raté une occasion d'affaiblir son voisin, elle veut aujourd'hui limiter l'influence allemande dans les structures européennes tout en cherchant à limiter une construction européenne réelle et, surtout, une perte de souveraineté.

Gérard Bossuat : D’abord, je voudrais rappeler que le rapprochement franco-allemand n’a pas commencé le 22 janvier 1963. Le rapprochement a des antécédents avant la Seconde Guerre mondiale quand Aristide Briand s’entendait avec Gustav Stresemann, mais surtout après 1945 quand Robert Schuman, démocrate-chrétien, et Jean Monnet, commissaire général du plan, ont proposé de placer sous une Haute Autorité le charbon et l’acier français et allemands (mais aussi belges, néerlandais et italiens), première étape d’une Europe fédérale. Konrad Adenauer, chancelier de RFA, démocrate chrétien a accepté le projet du 9 mai 1950, premier acte de la  réconciliation franco-allemande. Les traités de Rome du 25 mars 1957, en particulier le traité de Communauté économique européenne (Marché commun), ont réussi parce que Guy Mollet, socialiste français, et Konrad Adenauer, ont dépassé les rivalités franco-allemandes à propos de la Sarre, territoire charbonnier disputé par les deux pays. Le général de Gaulle, chef de l’Etat, n’a donc pas innové en janvier 1963, mais parachevé l’entente franco-allemande, avatar d’un projet d’union politique européenne. Son action invitait donc les Français et les Allemands à inventer un  grand avenir pour l’Europe.

Pense-t-on les pires horreurs les uns des autres ? Il serait exagéré de prétendre que la réconciliation franco-allemande est un lit de roses. Mais il le serait tout autant de n’y voir qu’une hypocrisie d’Etat(s) et la volonté d’abuser les peuples. La route de l’amitié est inégale, certes, mais les Français et les Allemands sont attachés à cette forme de relation nouvelle qui entre dans le compromis européen. Il est peut-être faux de parler d’amitié, terme réservé plutôt à la sphère des relations privées. Mais en politique, le terme d’amitié signifie recherche de la satisfaction des intérêts respectifs dans un esprit de compréhension mutuelle.

Les convictions allemandes sur l'austérité et la politique monétaire défendues par Angela Merkel paraissent très éloignées des ambitions de relance de François Hollande. Pourtant, les deux pas semblent dépendants l'un de l'autre. Le couple franco-allemand n’a-t-il pas un côté un peu masochiste ? Dans les coulisses, quels types de reproches l’Allemagne adresse-t-elle à la France et vice-versa ?

Bernard de Montferrand : Ce n’est pas du masochisme, c’est un choc de méthodes, de sensibilités économiques et d’intérêts. Depuis trois ans, les deux pays ont fait des pas de géants l’un vers l’autre pour sauver l’euro et lui assurer un avenir stable. Cela a été trop lent, parfois dangereux et insuffisant, mais au total, ils ont atteint un résultat que les créateurs de l’euro n’avaient pas réussi à atteindre. L’Allemagne a accepté que l’on vienne en aide à un pays qui pouvait mettre la zone euro en danger, elle a consenti à créer un fonds permanent, elle n’a rien fait pour s’opposer aux interventions de la BCE, elle a enfin permis que l’Eurogroupe ait une existence et une structure de gouvernance. De son côté, la France a accepté des disciplines nettement plus strictes et un retour vers des règles de gestion publiques plus raisonnables. Ce retour à l’ordre était indispensable pour éviter le tsunami qu’aurait été pour les deux économies l’explosion de l’euro. Mais chacun est bien conscient que rien ne sera possible sans un retour à la croissance. C’est pour cela que l’Allemagne augmente sa demande intérieure comme le montrent les dernières négociations salariales. Si la France engage des réformes structurelles qui suppriment les rigidités qui brident trop souvent les initiatives, c’est pour la même raison. Sans la croissance, pas de remboursement de nos dettes ; pas de retour à la confiance dans nos opinions. La croissance, ce n’est pas le laxisme ou alors nous serions les champions d’Europe. C’est une bonne gestion de nos économies soucieuse de l’emploi à long terme.

Jakob Hoeber : Le couple franco-allemand n'est pas masochiste. Il s'agit de deux positions opposées et difficiles à réconcilier qui s'expliquent par deux aspects.

D'abord les racines historiques : la France a pu se permettre un Etat-providence pendant des décennies. Cette situation lui permettait de jouer un rôle prédominant dans les relations internationales. Grâce à cette puissance, elle pouvait redistribuer une partie du patrimoine à sa population et garantir un certain niveau de croissance économique. Elle assurait aussi l'accès au crédit des investisseurs internationaux car la France était considérée comme pays stable et fiable.

En Allemagne, l'unification tardive (en 1871 et de nouveau en 1990) et deux guerres perdues ont obligé le pays à trouver un autre chemin de croissance. Pour elle, c'était le chemin de la production industrielle et des exportations ; l'obsession de devoir produire mieux à bas coût.

Deux perceptions, deux solutions : le redressement économique à la française se fait par une consommation interne, il faut alors augmenter les dépenses publiques. Selon Berlin, il faudrait plutôt produire plus et vendre à l'étranger ; pour être compétitif, il suffit d'abord de baisser les coûts du travail et ainsi les coûts de production.

Les intérêts jouent aussi : les entreprises françaises sont nettement plus exposées aux risques des pays en Europe du Sud que celles de l'Allemagne. Leurs investissements directs dépassent largement ceux de l'Allemagne. La récession en Espagne et en Grèce a alors un impact direct sur le chiffre d'affaires des grandes compagnies françaises – au pire, la somme totale serait perdue – tandis que les entreprises allemandes ne sont guère touchées. Finalement, c'est le rôle dans l'espace naturel d'influence. Si cet espace se situe à l'Est pour l'Allemagne, la France a depuis longtemps la vocation de jouer un rôle primordial dans la Méditerranée. Courir à l'aide de ces pays est alors une obligation bien naturelle pour la France.

Au final, c'est la situation actuelle des deux pays qui fait la différence : l'économie allemande va bien, celle en France non. L'Allemagne se porte garant pour une partie des dépenses publiques de la zone euro, naturellement, elle n'a pas intérêt à voir les dépenses publiques augmenter ; en même temps, elle n'a pas besoin d'augmenter les dépenses chez elle. Quant à la France, le Président est historiquement obligé de garantir le bien-être économique. Si il n'y arrive pas, il est discrédité aux yeux de ses électeurs. Le meilleur moyen pour stimuler la croissance reste le feu de paille nommé augmentation de la dépense publique...

Enfin, dans une analyse d'histoire économique, on voit que la poursuite dogmatique d'un de deux chemins (redressement économique via la dépense publique VS baisse des dépenses) n'a jamais abouti. Les deux vont toujours ensemble. Dans le contexte européen, c'est pourtant plus compliqué car la souveraineté budgétaire reste à la discrétion des Etats. L'Allemagne, mais aussi la France, doivent se porter garants pour les dépenses publiques des Etats qui n'ont pas fait la preuve d'une bonne gestion auparavant. En même temps, les dirigeants ont bien conscience qu'une simple baisse des dépenses qui n'est pas suivi par un plan d'investissement (une sorte de plan Marshall pour les pays du Sud) aura des conséquences désastreuses pour leur avenir économique.

Gérard Bossuat : Spéculer sur ce qui se dit en coulisse est illusoire. Les paroles non officielles passent. Dès les premiers temps de la relation franco-allemande apaisée, le thème de la rigueur monétaire et budgétaire suscita des problèmes avec l’Allemagne. L’Allemagne plus attentive aux risques de l’inflation maitrisait mieux que la France son budget. Elle devint l’État de référence en termes monétaires. La politique sociale à la française indisposait les Allemands, dès 1957. Les Français reprochaient à la RFA d’ignorer les efforts français outre-mer pour défendre le monde libre, ce qui avait un impact sur la stabilité du franc par rapport au deutsche mark. Le  général de Gaulle ne réussit pas à amener la RFA sur des positions de méfiance envers l’OTAN et les États-Unis. La gauche française ne comprenait rien à la social démocratie allemande qui méprisait aussi les positions du socialisme à la française. La droite française fantasmait toujours sur la menace allemande malgré l’amitié franco-allemande portée au pinacle par de Gaulle. Les chefs d’entreprise allemands réussissaient à négocier le modèle de l’économie sociale de marché et ne comprenaient plus les affrontements classe contre classe à la française. Ils repoussaient toute intervention de l’État au nom d’un libéralisme sui generis, l’ordolibéralisme, base conceptuelle de l’économie sociale de marché.

La palette des tensions franco-allemandes est large, les crises bancaires et budgétaires viennent d’en rappeler l’existence : désaccord sur le rôle de la BCE, sur la gouvernance économique européenne, sur l’exception communautaire européenne en matière de commerce international, incompréhension sur la relation économique et politique avec le Sud, tensions franco-allemandes à propos de l’ex-Yougoslavie en 1990, sur la défense européenne et les industries d’armements. Et pourtant des réussites existent avec le succès de l’Office franco-allemand de la jeunesse, les accords de Schengen, la brigade franco-allemande, la coopération transfrontalière et, malgré toutes les tensions, la volonté politique de les régler dans le cadre bilatéral ou européen. Quand des chefs d’Etat et de gouvernement français et allemands décident de s’appuyer sur la confiance retrouvée, ils savent proposer un horizon aux Européens. Deux exemples sont emblématiques : la relance européenne du sommet de la Haye des Six, en décembre 1969, quand Willy Brandt fit avec succès des propositions de relance au président Pompidou, ou encore le dépassement des tensions intereuropéennes quand le président Mitterrand s’appuya sur le chancelier Kohl pour arriver à une Union européenne et à une monnaie commune, grâce au traité de Maastricht de 1992. 

*Les convictions allemandes sur l'austérité et la politique monétaire défendues par Angela Merkel paraissent très éloignées des ambitions de relance de François Hollande. Pourtant, les deux pays semblent dépendants l'un de l'autre.

* Le couple franco-allemand n’a-t-il pas un côté un peu masochiste ?

Pourquoi vouloir toujours opposer rigueur allemande à dépense française. Manifestement la politique de François Hollande tente de restaurer de grands équilibres budgétaires ignorés depuis dix ans. Elle n’est pas éloignée de celle de la chancelière Angela Merkel. Mais les Français savent que la production est la condition d’un bon équilibre social. François Hollande a obtenu en juin 2012 que l’Union soutienne la croissance. Les résultats sont longs à apparaître mais  Merkel comme Hollande sont d’accord sur cette relance, trop limitée encore.

Comment définiriez-vous les rapports en Angela Merkel et François Hollande ? Le couple Merkhollande est-il plus ou moins solide que l’était le couple Merkozy ?

Bernard de Montferrand : Je crois que les personnalités sont moins importantes que les intérêts profonds des deux pays. L’une des certitudes des 50 ans du traité de l’Elysée, c’est la solidité du choix stratégique français et allemand d’unir leurs destins au service de l’Europe. Quel autre choix pour l’un comme pour l’autre ? Lequel peut avoir intérêt à un échec de l’euro et de l’Europe ? Que peuvent-ils imaginer peser seuls dans un monde ou les entités qui comptent réunissent des centaines de millions d’habitants voire plus d’un milliard ? Devant cette réalité, il peut y avoir des difficultés journalières, des différences de caractère, parfois même des exaspérations ou des incompréhensions. Mais elles deviennent secondaires face à un intérêt supérieur. Nous restons toujours en compétition et elle est bien plus rude qu’hier mais nous coopérons sur presque tout. Depuis 50 ans nos responsables politiques au plus haut niveau représentent un incroyable kaléidoscope de fortes personnalités. En dépit de cela ils ont toujours dépassé leurs singularités et réussi à trouver les compromis nécessaires. Regardons davantage le but atteint que les difficultés du chemin.

Jakob Hoeber : Difficile de dire si le couple Merkhollande est plus ou moins solide que le couple Merkozy. Hollande n'est président que depuis six mois, tandis qu'Angela Merkel prépare déjà les élection fédérales de septembre 2013.

Toutefois, leur appartenance à des camps politiques différents n'empêche pas a priori la bonne entente entre les deux dirigeants. Dans l'histoire récente des relations franco-allemandes, c'est même les politiciens des camps opposés qui se sont démarqués par une très bonne entente, surtout le couple Mitterrand- Kohl.

Dans leur façon de faire de la politique, Merkel et Hollande se ressemblent. Les deux ont par exemple une aversion pour le risque. Mais si Merkel tient le rênes de son parti de manière très ferme, Hollande semble avoir perdu le contrôle à plusieurs reprises, notamment dans l'affaire Montebourg-Mittal. Ils sont dans deux positions différentes : si Merkel peut agir grâce au développement économique de l'Allemagne et à ses 7 ans au pouvoir, Hollande doit encore s'affirmer.

Merkel et Sarkozy étaient conscients des leurs apports mutuels. Et même si c'est cette image qui transparaissait dans la presse française, Sarkozy n'était pas le partenaire junior de Merkel, il a obtenu des concessions importantes et douloureuses de la part de l'Allemagne. Ils devaient agir sous la pression d'une crise immanente tandis que le travail de construction reviennent aux leaders actuels.

Le couple Merkhollande devra trouver un accord sur la structure de l'Union européenne de demain. Et aussi réconcilier les intérêts de plus en plus divergents entre la France et l'Allemagne. L'enjeu pour ce couple est de continuer à trouver des terrains d'entente et d'aller parfois au-delà des intérêts nationaux afin de faire avancer l'Union européenne.

Gérard Bossuat : Faire couple suppose égalité et respect mutuel. Qui a imposé ses solutions au niveau de l’Union depuis 2007, sinon Angela Merkel ?  Le couple Merkozy était déséquilibré au profit de la chancelière, celle-ci  donnant la mesure de la régulation dans l’Union.  La distance prise par Hollande vis-à-vis du moteur franco-allemand, modèle Merkozy, exige de réinventer un système dans lequel l’initiative franco-allemande, indispensable à l’Union, saura se glisser dans les mécanismes du système communautaire en y associant d’autres partenaires. Les tests de la lutte pour l’emploi ou des investissements innovants semblent pertinents comme marqueur d’une autre relation que la fusion précitée. Hollande et Merkel peuvent, le 22 janvier 2013 redonner du sens à l’Union. Ils ne l’ont pas encore fait.

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