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Comment faire pour combattre la pollution écologiste ?
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Editorial

Les écolos ne cessent d'imposer leurs idées et surtout de polluer le débat sur des questions stratégiques pour la France. L'affaire du gaz de schiste en est un bon exemple.

Yves Derai

Yves Derai

Yves Derai est éditorialiste à Atlantico. Chaque semaine, il écarte les lourds rideaux de velours des palais de la République pour nous en révéler les secrets.

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Ils m’impressionnent, ces écolos ! Malgré les déconvenues électorales (moins d’un million de voix au premier tour de la dernière présidentielle), les divisions au sein de leur mouvement, un leadership aléatoire composé de personnalités fantasques, sans expérience politique de terrain – d’Eva Joly à Nicolas Hulot en passant par José Bové ou Daniel Cohn-Bendit- ils parviennent à imposer nombre de leurs idées ou, tout au moins, à polluer le débat sur des questions stratégiques pour notre pays.

Dernier exemple en date, l’affaire du gaz de schiste. Les experts ont désormais quelques certitudes sur la question. Oui, nos sous-sols contiennent des réserves importantes de cet hydrocarbure qui fait la fortune de nos amis américains. Oui, cette ressource réduirait notre dépendance énergétique, notamment vis-à-vis de grandes puissances pétrolières dont les régimes ne se distinguent pas par leur exigence démocratique… Oui, l’exploitation du gaz de schiste en France créerait des dizaines de milliers d’emplois, ce qui n’est pas un luxe dans cette période où l’on prévoit une hausse continue du chômage, au moins jusqu’à fin 2013 selon François Hollande, qui a fait preuve d’un optimisme confondant sur cette question lors de sa conférence de presse de mardi dernier. Oui, les techniques actuelles d’extraction par fracturation hydraulique sont polluantes. Mais à quel niveau ? Ne pourrait-on pas compenser ces effets néfastes en portant notre effort sur la diminution d’autres facteurs polluants ? Et disons les choses comme elles sont : les conséquences de ce mode d’exploitation sur les émissions de gaz à effet de serre et sur, encore et toujours, le réchauffement climatique seraient-elles graves au point qu’on s’interdise d’utiliser un tel moteur de croissance, en ces temps de crise économique?

Certes, il semble possible « d’exploiter proprement le gaz de schiste », selon la formule d’un responsable de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE). Mais les recherches en cours pour mettre au point ces techniques demandent beaucoup de temps et la France n’en a guère. Le Président de la République le sait mais pour ne pas déplaire à ses partenaires d’Europe Ecologie Les Verts, il ne fera pas, sur ce sujet sensible, le choix de l’urgence et de la compétitivité.

J’écoutais mardi soir sur la chaine parlementaire François Bayrou commenter la prestation du chef de l’Etat face aux journalistes. A voir le patron du Modem couvrir d’éloges François Hollande, je me suis dit qu’il semblait mûr pour rejoindre une nouvelle coalition gouvernementale qui s’étirerait jusqu’au centre. Et neutraliserait, peut-être, l’influence disproportionnée de quelques intégristes d’EELV qui donnent parfois l’impression que la vie d’un arbre vaut plus que la vie d’un homme.

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