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Démission du patron de la CIA : les raisons cachées derrière le pretexte de l’affaire de l’adultère
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La CIA décapitée

La démission du général David Petraeus laisse la CIA sans chef. Officiellement, il s’agit d’un scandale déclenché par une liaison extra conjugale. Mais le général a sans doute aussi payé le fiasco de l’attaque du consulat américain à Benghazi qui a fait 3 morts américains, dont l’ambassadeur.

Gérard de Villiers

Gérard de Villiers

Gérard de Villiers, est un journaliste, écrivain et éditeur français. Il est diplômé de l'IEP Paris et de l'ESJ Paris. Il a été reporter à Rivarol, Paris-Presse, France-Dimanche. Il est célèbre dans le monde entier pour ses romans d'espionnage S.A.S, traduits en plusieurs langues. Son dernier ouvrage, récemment paru, s'intitule Le chemin de Damas[1].


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La démission surprise du général David Petraeus, héros de l’Irak et de l’Afghanistan, laisse la CIA sans chef. Officiellement, il s’agirait d’un scandale déclenché par une liaison du général avec sa ravissante biographe, après 37 ans de mariage. Selon la tradition américaine, le général David Petraeus  s’est frappé la poitrine auprès des medias, maudissant son erreur de jugement, et a même demandé aux membres de la CIA de lui pardonner ses errements.

Bizarrement, cette démission surprise  n’avait été précédée d’aucun scandale révélé par les medias américains. On peut donc légitimement se poser la question de savoir si c’est la véritable raison du départ du général Petraeus.

Par contre, cette démission s’inscrit entre deux évènements majeurs : l’attaque du consulat américain à Benghazi qui a fait 3 morts américains, dont l’ambassadeur, et la réélection de Barack Obama. Aussi pense-t-on à Washington que le général Petraeus, qui était un brillant militaire, mais n’avait aucune expérience du renseignement, a été dégagé simplement parce qu’il n’était pas à la hauteur. On sait que Barack Obama avait violemment réagi à l’incident de Benghazi : cela faisait plus de 30 ans qu’un ambassadeur américain n’avait pas été assassiné.

David Petraeus devait être entendu par la commission d’enquête sur l’affaire de Benghazi dans quelques jours et il risquait d’avoir à avouer que la CIA avait failli. Lourdement.

On peut donc penser qu’une combinaison de pressions de la maison blanche et sa propre réticence à avouer les erreurs de l’Agence ont provoqué cette fausse démission. Personne ne le regrettera à Langley, car il n’avait pas vraiment marqué de son empreinte la grande agence de renseignements.

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