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Pourquoi Didier Deschamps 
ne ferait pas mieux que 
Laurent Blanc à la tête des Bleus
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EDITORIAL

Après l'élimination de l'équipe de France de l'Euro, la question du changement de sélectionneur est posée. Parmi les noms qui circulent, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille est en pole position pour remplacer Laurent Blanc. Toutefois, quand s'y penche de plus près, on se rend vite compte que Didier Deschamps présente les mêmes inconvénients que son ex coéquipier.

Yves Derai

Yves Derai

Yves Derai est éditorialiste à Atlantico. Chaque semaine, il écarte les lourds rideaux de velours des palais de la République pour nous en révéler les secrets.

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Bien seul après le départ de Raymond Domenech en 2010, j’écrivais que Laurent Blanc n’était pas le sélectionneur idoine pour l’équipe de France. Dans ces débats entre «footeux» dont raffolent les chaines d’infos, j’écoutais, dubitatif, des experts rappeler le palmarès du joueur Blanc, surnommé par ses ex coéquipiers « le Président » du fait de sa prestance sur et en dehors des terrains. Las, « le Président » a échoué. Techniquement et philosophiquement. Les Bleus ne possèdent toujours pas de fond de jeu. A l’Euro, ils ont été humiliés par la Suède pourtant déjà éliminée du tournoi, et se sont montrés incapables de gêner l’Espagne, contrairement au Portugal qui méritait de l’emporter mercredi en demi-finale. Quant à nos principaux joueurs, ils continuent de désespérer le public français par un comportement inadmissible vis-à-vis des arbitres, des journalistes et du coach lui-même dont l’autorité ne semble guère reconnue.

Laurent Blanc restera-t-il à la tête de l’équipe de France ? A la limite, peu importe si c’est Didier Deschamps qui est appelé pour le remplacer. Car Deschamps présente les mêmes inconvénients que Blanc :

  • Il ne possède aucune expérience de patron d’une sélection nationale, un métier très différent de celui d’entraîneur de club.
  • Tout autant que Blanc, il est englué dans un système de troubles connivences qui l’empêchera de faire ses choix dans le seul intérêt de la sélection. Pour être tout à fait clair, un certain Jean-Pierre Bernès, agent des principales stars du football français (Ribéry, Nasri, Menez, Gourcuff, Diarra, Matuidi, etc), gère aussi la carrière de Laurent Blanc et de Didier Deschamps ! De fait, cet homme, ex lieutenant de Bernard Tapie à l’OM, exerce une influence déraisonnable sur le fleuron du football français, miné par les conflits d’intérêts. On me confiait récemment qu’un jeune joueur courtisé par plusieurs agents de renom a reçu un coup de fil de Blanc l’incitant à signer avec Bernès…
  • Blanc comme Deschamps subissent la pression de débats censément politiques et de polémiques inutiles sur l’âme de la sélection. Les questions sur le nombre de joueurs d’origine étrangère, pire sur la proportion de « grands noirs » parmi les bleus ou sur la « caillera attitude » de certains sales gosses comme Nasri ou Ribéry doivent être, à l’avenir, éradiquées si l’on veut retrouver un niveau convenable.

Dans les années soixante-dix, le foot hexagonal se traînait dans les profondeurs du classement mondial. Un entraineur roumain, Stefan Kovacs, auréolé de ses titres obtenus comme coach de l’Ajax d’Amsterdam, est arrivé chez nous en 1973 et a amorcé le redressement de l’équipe de France. L’homme avait de la poigne, de l’expérience et ne se laissait pas détourner de ses objectifs par nos guéguerres picrocholines. Nous sommes revenus quarante ans en arrière. La France a besoin d’un grand sélectionneur étranger au palmarès incontestable qui en impose aux Benzema, Ribéry et autres Menez, tous talentueux mais qui ne savent ni ne veulent se mettre au service d’un collectif. Un homme de fer ignorant tout de nos polémiques à répétition, habité par sa mission. Car j’en suis convaincu : ce n’est pas en demandant aux Bleus de chanter la Marseillaise à tue-tête qu’on les remettra sur les bons rails, c’est parce qu’ils formeront à nouveau une équipe qu’ils auront envie de la clamer.

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