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Divorces dans la zone euro : 
les quatre scénarios possibles 
selon Morgan Stanley
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Et si ?

La banque d'affaires Morgan Stanley évalue les probabilités de départ des pays de la zone euro. Des scénarios plus ou moins probables et plus ou moins dramatiques qui donnent une idée de ce à quoi l'on peut s'attendre en cas d'éclatement.

La banque d'affaires Morgan Stanley publie sur son site le tableau titré "La Grèce quitte l'euro : 4 divorces et pas d'enterrement" indiquant les probabilités de départ des pays de la zone euro, la Grèce en tête, et les conséquences que cela aurait. Quatre scénarios, pour des résultats plus ou moins dramatiques.

Scénario 1 : La Grèce quitte la zone euro, la contagion est modeste. Probabilités : 35%.

L'impact négatif sur la croissance européenne d'un départ de la Grèce serait plutôt limité, contrairement à celui sur le pays sortant, beaucoup plus important. L'union monétaire, elle, resterait quasiment intacte.

Le secours aux banques resterait assez faible. La Banque centrale européenne (BCE) devrait toutefois augmenter son action. Le mécanisme européen de stabilité (MES), qui permet d'offrir une aide d'urgence à un État qui se trouverait en difficulté économique, devrait augmenter son aide en levant plus de fonds sur les marchés financiers. Le Fonds monétaire international (FMI) devrait lui aussi probablement apporter son aide dans certains cas. Les tendances de la croissance à long terme resteraient les mêmes : 1,25%.


Scénario 2 : La Grèce quitte la zone euro. La contagion, très rapide, entraîne de fortes réponses. Probabilités : 40%

L'impact d'une sortie de la Grèce de l'euro aurait un impact négatif à court-terme sur l'UE, et bien évidemment plus important sur les pays déjà fragilisés. L'impact serait très négatif sur la Grèce elle-même.

La BCE serait forcée de prendre des mesures inédites pour tenter de stabiliser le système : des pas vers une union bancaire et fiscale, vers les eurobonds, devraient notamment être envisagés.

La croissance à long terme serait plus élevée qu'auparavant, équivalente à 1,75%.


Scénario 3 : Plusieurs pays décident de quitter la zone euro. Probabilités : 20%.

Les autres pays qui pourraient suivre la Grèce seraient l'Italie et l'Espagne. Aucune mesure ne pourrait vraiment minimiser les dommages entrainés par le départ de plusieurs pays de la zone euro. Cela entraînerait une forte récession dans l'UE, et aurait donc un impact très important sur tous les pays de la zone euro, ceux du noyau dur, comme les états périphériques. La dépréciation financière des pays restant dans la zone euro serait très forte, et la croissance à long-terme, assez basse bien évidemment, d'environ 0,5%.


Scénario 4 : Des pays du noyau dur de la zone euro la quittent. Probabilités : 5%.

Les pays du noyau dur de la zone euro comme la France, l'Allemagne ou encore la Belgique ne veulent plus de la monnaie unique, contrairement aux Etats du sud. Ces décisions entrainent une véritable dépression économique au sein de l'UE, une déflation dans les pays du noyau dur, et une inflation dans les Etats périphériques. La croissance serait quant à elle quasi nulle.

Le risque principal serait la conversion des obligations des Etats forts, ce qui causerait la panique au sein du système financier, due notamment à la dépréciation des actifs étrangers après la réévaluation.

Il y aurait une importante détérioration du bilan net des investissements internationaux, et les contrôles de capitaux deviendraient nécessaires, voire primordiaux, dans les pays du noyau pour éviter l'entrée de capitaux spéculatifs.

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