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« La France aimez-la ou quittez-la ». Et qui a dit ça ? Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale !
©MEHDI FEDOUACH / AFP

Enfin Allah devient sélectif

Nous sommes très agréablement surpris.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La déclaration de Mohammad Abdelkarim Alissa est dans le Journal du Dimanche. Elle vaut la peine d’être citée in extenso. « Nous avons toujours appelé les Français musulmans ainsi que les résidents musulmans en France à respecter la Constitution, les lois et les valeurs de la République ».

Il poursuit. « Vous avez fort heureusement dans votre pays une grande majorité de musulmans qui aiment la France. En opposition à ces honnêtes patriotes, vous avez ceux qui veulent vivre séparés de la société française alors qu’ils doivent respecter la cohésion française. Personne n’est obligé de rester dans un endroit dans lequel il ne veut pas rester ». 

Les propos de Mohammad Abdelkarim Alissa ont le charme des beautés anciennes que rien n’altère. Ils flairent le bon vieux temps. Le temps du « à Rome, fais comme les Romains ». Et plus près de nous : « la France, tu l’aimes ou tu la quittes ». Une expression forgée dans une officine de la droite extrême. 

Il faut s’arrêter un instant sur la dernière phrase de son texte : « personne n’est obligé de rester dans un endroit dans lequel il ne veut pas rester ». Nous on n’aurait jamais osé de peur d’être rangé dans la fachosphère et de subir les foudres du Monde, de Libération, de Télérama et des Inrocks. 

D’ailleurs aucun de ces journaux n’a trouvé le temps de mentionner la déclaration de Mohammad Abdelkarim Alissa. Leurs rédacteurs devaient sans doute être occupés à traquer les islamophobes. Et on sait que le combat contre l’islamophobie est un travail à plein temps. 

Comme le secrétaire général  de la Ligue islamique mondiale, nous pensons que les musulmans français sont en majorité patriotes. Un beau mot dont nous estimons qu’il n’a quand même pas été choisi pour faire plaisir à Florian Philippot. Ce qui nous préoccupe c’est la minorité, ceux qui devraient aller voir ailleurs si l’islam y est plus vert.  

Ils sont jeunes, remuants et fougueux. D’après un sondage, plus de la moitié des musulmans de moins de 25 ans placent la charia avant la Constitution. Ils feraient bien d’écouter Mohammad Abdelkarim Alissa plutôt que de se repasser en boucle la tête coupée de Samuel Paty. Mais il est à craindre qu’ils voient dans le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale un homme vendu aux Juifs et aux kouffars. 

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