Et le navire de la gauche vint se briser sur l’écueil de l’Islam…<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Et le navire de la gauche vint se briser sur l’écueil de l’Islam…
©

Fluctuat et mergitur

La tenaille identitaire est cruelle et sans pitié.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

C’est Anne Hidalgo qui a dégainé en premier. Sans aucune sommation elle a tiré sur les écologistes, membres de sa majorité municipale. « Je vous demande de mettre au clair votre rapport à la République » ! Sous-entendu à la laïcité et, encore plus sous-entendu, à l’Islam.

La riposte ne s’est pas fait attendre. Dressé sur ses ergots, Julien Bayou le patron de EELV, a tiré à son tour. « Nous sommes fiers d’avoir participé à la manifestation contre l’islamophobie. Il a exprimé un regret : « nous n’étions pas assez nombreux ». Il n’est un secret pour personne que les Verts communient avec le vert de l’Islam.

Mais les dégâts ne se sont pas arrêtés là. Avec Delphine Batho le navire a commencé à prendre l’eau à bâbord et à tribord. L’ancienne ministre de l’Ecologie de François Hollande a attaqué en traitre Julien Bayou. Avec cette phrase qui ressemble à une tentative d’assassinat : « celles qui se battent contre le voile dans les pays où règne la charia, sont nos sœurs ». Touché ? Coulé ?

Un autre participant à la manifestation contre l’islamophobie, Jean-Luc Mélenchon, a également essuyé des tirs venus de son propre camp. Son attitude a été jugée « guignolesque » par Cocq qui fonde avec lui le Parti de Gauche. Ajoutons à ce naufrage le coup de téléphone du communiste Yann Brossat à David Belliard, le chef des Ecologistes à la mairie de Paris : « je veux continuer à travailler avec toi ».

Ainsi va le bateau ivre de la gauche, ballotté de Charybde en Scylla. La Gauche sociale-démocrate, celle d’Anne Hidalgo, est dans une impasse annonciatrice de mort. Elle entend se battre contre l’islamisme mais ne souhaite pour rien au monde être accolée à la droite extrême qui combat pourtant le même ennemi.

Une tenaille identitaire dans laquelle elle s’étouffe. Deux exemples. Le Printemps Républicain, une organisation de gauche plutôt sympathique, vient de publier un long manifeste dénonçant dans le même souffle l’islamisme et l’extrême-droite.

Charlie Hebdo, lui, s’en prend à Robert Ménard. Le maire de Béziers a placardé dans sa ville les caricatures de Mahomet. « Pas lui et pas ça » a fait savoir la rédaction du magazine. Les islamistes se marrent. Quand le navire de la gauche s’enfoncera dans les eaux il faudra mettre des chaloupes à la mer. Il se peut qu’il n’y en ait pas assez. Alors une question : à gauche sait-on nager ?

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !