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caricature Charlie Recep Tayyip Erdogan Turquie
caricature Charlie Recep Tayyip Erdogan Turquie
©DR

Mais qu'est-ce qu'ils allaient faire dans cette galère ?

Le blasphème est caractérisé. Et il appelle vengeance.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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On nous mande de la Sublime Porte que le Calife est très en colère. Il a convoqué au Sérail ses janissaires, ses gardes, ses eunuques et ses mamamouchis. Et devant eux, il a laissé éclater sa fureur. Pour calmer ses nerfs qu'il avait à vif il a fait fouetter toutes les odalisques de son harem.

On comprend son ire. Une gazette tenue par des infidèles lui a consacré une couverture blasphématoire. Un blasphème ? Mais le Calife n'est pourtant pas le Prophète. Certes mais le Calife parle plusieurs fois par jour au Prophète. Et chacun de ses mots, chacun de ses gestes lui sont directement inspirés par le Prophète. 

Sur la couverture de l'infâme gazette, il est moche comme un pou alors que de l'avis de ses nombreuses admiratrices, il est plutôt bel homme. Pour les fesses de la fille sur laquelle il lorgne avec convoitise ça va : elles sont bien galbées. 

Quelle que soit sa soif de vengeance le Calife est un sultan raisonnable. Il a retenu ses troupes prêtes à se lancer sur le pays des mécréants. Il a annoncé que, pour laisser le temps aux infidèles de faire contrition, il allait donner des "suites judiciaires et diplomatiques" à cette insulte. Nous en déduisons qu'il va porter plainte auprès du Conseil des Nations Unies chargé des droits des Turcs. Et qu'il va rappeler son ambassadeur qui siège dans les locaux de la feuille immonde dont nous tairons ici le nom pour ne pas ajouter aux tourments du Calife. 

A cette occasion nous apprenons que, selon le consulat du Calife à Paris, il y a actuellement 700.000 Turcs chez nous ! Bigre ! Quel besoin avions-nous de tous ces Turcs alors que nous avons déjà sur notre territoire des millions de nos cousins de proximité venus du Maroc, d'Algérie et de Tunisie ? Voilà qui est assez mystérieux. Mais nous subodorons que parmi ces Turcs, qui sont nombreux à avoir fait allégeance au Calife, on en trouvera bien quelques-uns qui avec leurs cimeterres feront rendre gorge aux infidèles.

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