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On croyait libérer une mère Teresa : on a libéré une mamie Daech !
©STRINGER / AFP

Allah akbar

Le Mali est une terre de miracles. Et c'est pourquoi Sophie Pétronin s'est convertie à l'Islam.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Dès qu'elle fut en liberté, les journalistes se sont précipités à l’ambassade de France à Bamako pour l'interviewer. Ils lui ont demandé ce qu'elle pensait de ses "geôliers". Sophie Pétronin n'a pas aimé ce mot.

"Ils font le djihad", a-t-elle dit. "Ce sont donc des militaires", a-t-elle précisé. Et il est bien normal que des militaires, a-t-elle poursuivi, fassent tout pour libérer leurs prisonniers. Elle a, en effet, été échangée contre 200 djihadistes et plusieurs millions d'euros.

Sophie Pétronin a confié qu'elle avait mis sa détention à profit pour faire "une retraite spirituelle". Prisonnière de guerre, donc... Donnons lui raison : les soldats d’Allah sont évidemment des militaires.

Ils l'ont bien traitée. Tellement bien qu'à l'issue de sa "retraite spirituelle", elle s'est convertie à l'Islam. "Ne m'appelez plus Sophie, je suis maintenant Mariam", a-t-elle lancé. Embrasser la vraie foi à 75 ans, c'est quand même un peu tard...

Mais comme celles du Seigneur, les voies d’Allah sont impénétrables. Interrogé sur la conversion de sa mère, le fils de Sophie Pétronin a eu cette phrase qui nous laisse pétris d'admiration. "On a plutôt intérêt à se familiariser avec les us et coutumes. (…) Je dis, allez passer quatre ans de votre vie professionnelle à Londres, je vous déconseille d'apprendre l'italien".

Il n'a pas dit, et c'est bien dommage, que pour se faire accepter par les Britanniques, il fallait aussi se convertir à l'anglicanisme. On regrettera que Mariam Pétronin n'ait pas eu une seule pensée concernant les soldats de l'opération Barkhane qui se font trouer la peau pour éviter que le Mali ne devienne un émirat islamique.

Il est vrai que la nouvelle convertie appelle de ses vœux cette heureuse solution. Mariam Pétronin a déjà fait beaucoup pour le djihad. Et peut faire encore plus. Elle entend revenir à Gao où elle s'occupait d'un orphelinat.

Comme ça, ses frères djihadistes pourront l'enlever à nouveau. La France fera alors des pieds et des mains pour qu'elle soit relâchée. On paiera quelques millions d'euros et on fera libérer des centaines de djihadistes. Voilà qui redonnera de la vigueur à un djihad qui sans elle risquerait de s'essouffler.

PS : Les ravisseurs (et amis) de Mariam Pétronin détenaient une autre otage. Ils l'ont tuée. Sans doute avait-elle refusé de se convertir à l'islam.

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