Attaque près des anciens locaux de Charlie Hebdo : ouf, l'Agence France Presse ne risque rien <!-- --> | Atlantico.fr
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Charlie Hebdo attaque
Charlie Hebdo attaque
©ALAIN JOCARD / AFP

Le journalisme est un foutu métier

Elle a fait ce qu'il fallait pour se rassurer et pour nous rassurer.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Quand Charlie Hebdo a republié les caricatures de Mahomet l'hebdomadaire a reçu de milliers de menaces. Tous les médias français se sont alors solidarisés avec le journal revendiquant le droit au blasphème. Tous ?

Non. L'Agence France Presse a fait exception en refusant de signer cette charte. Argument invoqué : "Nous devons protéger nos équipes qui sont en pays musulmans". C'était ajouter l'hypocrisie à la lâcheté : les médias solidaires de Charlie Hebdo ont eux aussi des correspondants en pays musulmans. On suppose que l'AFP n'ose pas dire la vérité. Elle dessert de nombreux journaux arabes et musulmans. Et elle a sans doute simplement peur de perdre ses abonnements.

Notons à l'attention de l'AFP que la France n'est pas à première vue un pays musulmans. Pourtant chez nous aussi on tue ou on essaye de tuer. Les djihadistes solitaires ou amateurs ne manquent pas. Difficile d'incriminer Daech ou Al-Qaïda dans l'attaque d'aujourd'hui. Ces organisations connaissent bien la nouvelle adresse de Charlie Hebdo. Pour la forme, car là aussi tout est connu, nous tenons à signaler l'adresse de l'AFP. Les locaux de l'agence se trouvent la place de la Bourse. L'AFP ne nous en voudra certainement pas de cette divulgation : elle a fait le nécessaire pour s'épargner toute attaque.

A ce propos, il nous vient à l'esprit que l'Agence France Presse est mal nommée. Le mot France y est de trop. Et celui de presse est également superflu.

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