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Cancel culture : pourquoi les pires dérives du XXe siècle nous menacent à nouveau
©DR / SOPA Images - Getty

SOS liberté d’opinion en danger

La manière dont Twitter et Facebook pratiquent la -nécessaire- modération des contenus s’apparente de plus en plus à une censure idéologique frontale, relayée par les tenants d’une nouvelle idéologique progressiste qui imagine pouvoir créer un homme nouveau à grands coups de rééducation ou d’épuration idéologiques.

Edouard Husson

Edouard Husson

Universitaire, Edouard Husson a dirigé ESCP Europe Business School de 2012 à 2014 puis a été vice-président de l’Université Paris Sciences & Lettres (PSL). Il est actuellement professeur à l’Institut Franco-Allemand d’Etudes Européennes (à l’Université de Cergy-Pontoise). Spécialiste de l’histoire de l’Allemagne et de l’Europe, il travaille en particulier sur la modernisation politique des sociétés depuis la Révolution française. Il est l’auteur d’ouvrages et de nombreux articles sur l’histoire de l’Allemagne depuis la Révolution française, l’histoire des mondialisations, l’histoire de la monnaie, l’histoire du nazisme et des autres violences de masse au XXème siècle  ou l’histoire des relations internationales et des conflits contemporains. Il écrit en ce moment une biographie de Benjamin Disraëli. 

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Arnaud Benedetti

Arnaud Benedetti

Arnaud Benedetti est Professeur associé à Sorbonne-université et à l’HEIP et rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire. Son dernier ouvrage, "Comment sont morts les politiques ? Le grand malaise du pouvoir", est publié aux éditions du Cerf (4 Novembre 2021).   

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Atlantico : La Cancel culture, ce nouveau Mac carthysme visant à pousser hors de leurs emplois ou faire taire toutes les voix jugées dissonantes par le nouveau progressisme anti raciste/ décolonial / féministe /etc. gagne du terrain. Faut-il redouter que ces nouvelles tentatives de rééduquer les mal pensants produisent les mêmes effets que les idéologies du 20eme siècle qui prétendaient créer un homme nouveau ? 

Edouard Husson : Nous avons vécu la chute de l’URSS comme la confirmation du caractère positif de la culture occidentale: « La société ouverte et des ennemis » de Karl Popper est l’un des titres les plus cités à la fin des années 1980. Nous étions la « société ouverte » et c’est pour cela, pensions-nous, que nous avions triomphé du fascisme et du communisme. En fait, le totalitarisme était vécu comme quelque chose d’extérieur. La génération des « nouveaux philosophes » (BHL, André Glucksmann etc....) est très représentative car elle dénonçait un marxisme qui l’avait fascinée à renforts d’anathèmes. Or, précisément, c’était oublier qu’a chaque tentative totalitaire, on avait trouvé des partisans jusqu’au coeur de la société occidentale. Surtout, les témoins de la chute du Mur de Berlin étaient très fort pour dénoncer le totalitarisme des générations précédentes. Mais qui a eu le courage de montrer le décalage entre les paroles et les actes d’un Occident qui dansait triomphalement autour du cadavre du communisme ou traquait toutes les survivances de la « bête immonde » (le fascisme) mais acceptait de fermer les yeux sur les massacres du Parti Communiste Chinois à Pékin et dans 400 autres villes? Un peu comme on avait donné l’absolution à Lénine pour la réussite de la NEP, la nouvelle politique économique, de compromis avec le capitalisme. Or, ce qui est fascinant, c’est de voir comment, ce faisant, nous avons lié notre trajectoire à celle du régime communiste chinois. Les guerres menées par les USA dans les Balkans ou au Moyen-Orient, avec leurs cortèges de mensonges d’Etat, sont contemporaines de la répression chinoise au Tibet. Et la montée du totalitarisme de la cancel culture, à laquelle nous assistons depuis quelques années, est parallèle au durcissement du régime chinois, sous Xi Jiping. La Chine communiste a mis en place une surveillance tous azimuts des réseaux sociaux vers laquelle nous nous dirigeons aussi, apparemment. Le mouvement antiraciste a toutes les caractéristiques d’une nouvelle révolution culturelle. Il est évident que les progressistes, si on les laisse faire, utiliseront des crises du type « coronavirus » pour mettre en place des formes de contrôle social renforcé. Il est d’ailleurs étonnant que ce soit un virus parti de Chine communiste qui soit le prétexte à un confinement généralisé ! Ce qui est grave, c’est que l’Occident perd son âme au moment où il faudrait aider la société chinoise à lutter Contre le néototalitarisme de Xi. 

Arnaud Benedetti : Les réseaux sociaux ont contribué à un élargissement de l’espace public, ils ont affranchi celui-ci des seuls leaders d’opinion. La desintermédiation est de ce point de vue un processus quasi-révolutionnaire qui transforme en profondeur notre relation au débat public, qui en quelque sorte le dérégule de manière spectaculaire et visible, avec d’un côté une extension de la liberté d’expression public sans précédent pour toutes et tous, de l’autre un accroissement des violences verbales et comportementales de toutes parts. Les réseaux sociaux constituent Initialement des champs de confrontations sans filtres. La politique de modération qu’ils essaient de mettre en place depuis peu est sans doute nécessaire mais le problème qu’elle pose dans l’état actuel de son développement c’est qu’elle apparaît comme le produit d’une censure porté par les partisans radicalisés d’une idéologie qui sous prétexte de logique inclusive et de lutte contre les discriminations visent  à exclure celles et ceux qui les contredisent et dénoncent leur radicalité. En d’autres termes, nous assistons de la part de ces groupes d’activistes, avec parfois la complicité implicite de certains gouvernements, à une entreprise dont le but consiste à éteindre ce qui est au principe d’une sphère publique : l’expression contradictoire, le désaccord assumé, la possibilité de débattre. Ces nouveaux "Saint-just" font de l’axiome de celui-ci, "Pas de liberté pour les ennemis de la Liberté" le mantra de leur combat. Or, ils ne reconnaissent qu’une liberté : la leur, refusant par principe toute parole hétérodoxe par rapport à leur propre doxa, niant la liberté des contradicteurs, voulant les exclure toujours plus de l’espace public, et imposer leur seule représentation du monde et de la société. Il s’agit bien en l’occurrence d’une guerre idéologique mais qui, aujourd’hui, et c’est là une ruse constante de l’histoire, dévore tout le spectre du " politiquement correct ", y compris le mainstream qui se voit mis en accusation pour sa tiédeur, voire ses ambiguïtés dans sa relation avec les conservateurs. En France le macronisme qui a germé dans tout ce qu’il y avait de plus consensuellement dominant dans la "pensée correcte " est lui-même pris à ce piège. 

Que révèle la mésaventure vécue par Jean-Pierre Denis, ancien directeur de la rédaction de la Vie dont le compte facebook a été suspendu pendant 3 jours pour avoir alerté sur les risques d’un amendement ajouté en catimini à la loi bioéthique et étendant la possibilité d’interruption médicale de grossesse jusqu’au 9ème mois pour les femmes en état de détresse psychosociale. Sans jamais l’avoir contacté et en s’appuyant sur les vérifications de CheckNews (le service de fact checking de Liberation, partiellement financé par Facebook), Facebook a considéré que les faits énoncés étaient partiellement erronés, interdisant de facto par là tout questionnement sur le sens de cet amendement ?

Edouard Husson : Il est cocasse de voir comme Jean-Pierre Denis se débat, depuis quelques jours, avec la réalité. D’un côté, le fait qu’un « catholique de gauche » comme lui soit une cible de CheckNews, montre l’avancée du mal qui nous atteint; de l’autre, j’aurais tendance à classer ce qui lui arrive sous la rubrique « la révolution dévore ses enfants ». Pendant le confinement, nous avons eu un échange sur twitter : il avait jugé excessives voire irresponsables mes prises de position contre l’absence de messe publique pour Pâques et s’est dérobé lorsque je l’ai mis au défi de soutenir la publication de points de vue comme le mien dans « La Vie » ou « La Croix » au nom de la culture du débat. Mon ton était trop polémique ! Et voilà que le compagnon de route du progressisme, qui pensait rester maître du moment où il faisait un peu de place au point de vue conservateur ou « de droite », est lui-même accusé de « fake news ». Au fond, rien que de très logique: sur une question comme l’avortement, il ne peut pas y avoir de compromis possible: soit vous soulignez que la loi Veil, qui prônait un fort soutien aux femmes et le développement d’éléments d’alternatives à l’avortement, a de plus en plus été marginalisée au profit d’une logique de l’avortement de confort, soit vous devez vous taire devant l’extension permanente, depuis les gouvernements de François Mitterrand, du « droit à l’avortement ». Ajoutons que, pour un catholique, il n’y a pas d’autre solution que de défendre la doctrine morale de l’Eglise Telle qu’elle a été rappelée vigoureusement sur le sujet par Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI et, en chuchotant, par François. Le service de « CheckNews » de Libération est venu faire une piqure de rappel à Monsieur Denis, dans un contexte où le progressisme se radicalise sans cesse: cela fait des années que le « droit à l’avortement » est devenu un absolu: soit vous adhérez à 100%, soit vous êtes un obscurantiste. Cela fait partie d’une radicalisation de l’individualisme libéral consécutif à la crise de 2008: ayant perdu très visiblement la bataille des vertus du « néolibéralisme », l’individualisme libertaire est devenu d’autant plus radical - et aujourd’hui à tendance totalitaire - dans les domaines dits « sociétaux ». 

Arnaud Benedetti : La dénégation du réel est l’empreinte de l’action totalitaire. Il s’agit d’effacer toute trace de la réalité pour ne pas freiner l’avènement eschatologique du monde que l’on défend. Il est très inquiétant que les réseaux sociaux qui se sont construits sur le droit à l’expression, entre autres, intériorisent cette injonction à nier les faits, au nom d’une vision exclusive de la société. L’idée sous-jacente avec cette censure crypto-stalinienne consiste à sortir de la réalité pour construire une post-réalité dont l’objectif n’est autre que de dissimuler un fait : le vote d’une disposition, presqu’en catimini, qui pose quand même un problème éthique considérable, nonobstant le silence médiatique qui a accompagné cette adoption "entre chien et loup ". Jean-pierre Denis, se voit contester son droit à l’alerte, censurer, faussement "fact-checker", alors que oui un amendement ouvrant l’IMG jusqu’au terme de la grossesse au motif d’une détresse psycho-sociale qui ouvre la voie à toutes les interprétations, y compris les plus subjectives, a bien été voté dans une indifférence qui interroge, voire même effraie. C’est là un terrible trou d’air anti-humaniste qu’il s’agit pour toutes les radicalités sociétales, qui se prétendent elles-mêmes filles de l’humanisme et des Lumières, de relativiser, voire d’occulter dans le cheval de Troie de la loi relative à la bioéthique. Le "fact-checking" n’est ici qu’un leurre, un "vrai-faux" fact checking, une tentative de subversion de la réalité au service d’un combat idéologique, une mise sous tutelle du réel au service de la "vérité alternative" d’un progressisme qui à force de ne pas s’interroger se dévoie. Le journalisme n’a jamais été, contrairement à ce que d’aucuns prétendent, une activité neutre - et c’est bien normal, mais il devient exclusivement idéologique lorsqu’il tord et transforme les faits pour valider les opinions, aussi légitimes soient-elles, d’une ligne éditoriale. Et en l’occurrence même, en agissant ainsi, ils les délégitiment. Aucune fin ne saurait justifier le moyen de la divulgation ou du révisionnisme. Et c’est vrai pour tout le monde.

Dans son ouvrage publié en 1955, L'Opium des Intellectuels, le philosophe Raymond Aron écrivait à propos des mouvements totalitaires : " La fin sublime excuse les moyens horribles. (...) Le mythe révolutionnaire jette un pont entre l'intransigeance morale et le terrorisme. [...] Rien n'est plus banal que ce double-jeu de la rigueur et de l'indulgence."  La censure qu’impose de facto les algorithmes des géants du web tombe-t-elle dans le champ de ce danger dénoncé par Aron ? 

Edouard Husson : La différence avec les régimes que Raymond Aron avait sous les yeux, fascismes ou communismes, c’est le caractère apparemment diffus de la décision. Apparemment nous sommes en démocratie, il n’y a ni parti unique ni monopole de l’information ni police politique. Mais il faut regarder de près l’histoire des totalitarismes pour voir qu’ils ne s’expliquent pas seulement par la terreur. Ils sont portés par une classe intellectuelle et technocratique de « semi-éduqués » - exactement notre situation. Ils tiennent grâce à une part d’adhésion volontaire et d’auto-censure des individus - voir nos médias mainstream. Ils tiennent par un compromis avec l’économie de marché, transformée en économie semi-dirigée - exactement comme l’économie pilotée par nos banques centrales. On trouvera dans l’histoire des fascismes, peut-être, plus de ressemblance avec notre époque: la société italienne ou la société allemande ont participé activement au développement que leur proposait le régime. Mais la Chine, de Deng Xiao Ping à Xi Jiping, nous a révélé que le communisme, aussi, était capable de compromis internes. Notre époque occidentale est un curieux mélange d’échos du nazisme: écologisme radical, transhumanisme, obsession de la race, développement d’une éducation sexuelle officielle; et du communisme: destruction progressive de la monnaie par les « fiat currencies », extension permanente du domaine de la bureaucratie, confinement généralisé face au COVID 19. Les géants du web, par la tendance au monopole (the winner takes all) de l’économie numérique, joue un rôle clé dans la mise au pas des récalcitrants. Twitter ou Faceboook, au fond, ne se cachent pas de vouloir faire échouer Donald Trump et ont commencé à le censurer dans un climat américain incroyable où, pour la première fois, un ancien président, Barack Obama, est sorti totalement de son rôle, en (1) autorisant un espionnage de la campagne du candidat républicain en 2016; (2) encourageant en coulisses toutes les tentatives de coup d’Etat juridiques contre le président Trump, du Russiagate à l’impeachment manqué; (3) en organisant la campagne démocrate pour tenter d’éviter la réédition du fiasco Hillary Clinton. Actuellement Barack Obama est le véritable homme orchestre de la campagne de son ancien vice-président, Joe Biden, vraisemblablement hors d’état mental de gouverner (il a des symptômes de sénilité), car tout doit être entrepris - au mépris de la démocratie - pour faire échouer la réélection de Donald Trump. Rien de très étonnant quand on sait l’influence que les disciples de Saul Alinsky, venu de l’Eglise catholique et rallié à une version libertaire du marxisme après la Seconde Guerre mondiale, ont eu dans la formation d’Obama. Jean-Pierre Denis devrait méditer cet exemple. 

Comment résister à ces pressions grandissantes et préserver libertés de pensée et d’opinion ? 

Arnaud Benedetti : Le débat public est moins manichéen que ne voudrait le suggérer des lectures partisanes et forcément réductrices : d’un côté des "progressistes" qui se prétendent défenseurs du juste débat au nom d’une juste cause et "nécessairement" adversaires des "complotistes", "populistes", voire "réactionnaires": de l’autre des pourfendeurs des "élites" ou des "oligarchies", qui traquent le "politiquement correct" au nom de la liberté d’expression qu’on leur conteste. D’ores et déjà, on peut tirer au moins trois premiers enseignements de l’état de l’espace public et des débats qui s’y nouent : 

1 / rarement dans l’histoire des élites politiques et culturelles, celles-ci auront-elles été aussi homogènes idéologiquement mais également aussi fragilisées dans leurs relations aux opinions ; s’il y a une indéniable tension qui se noue aujourd’hui c’est parce que les appareils idéologiques qui servent de canons aux dominants sont l’objet d’une remise en question à très forte visibilité mais celle-ci n’a pas encore trouvé sa formulation politiques efficiente.Les tentatives de reprise en mains sont réelles mais elles se heurtent à la métaphore du couvercle de la soupière dont parle Tocqueville ; une fois celui -ci relevé il est organiquement impossible de le rabaisser, sauf à réprimer au-delà de ce qu’une société élevée dans l’habitude démocratique ait susceptible d’accepter ;

2/ le mainstream, garant de la "bien-pensance" techno-liberale, bien plus techno-sociétale que libérale sur le fond, est aujourd’hui débordé  par des courants radicalisés ( communautaristes, racialistes, intersectionnels ) qui lui réclament leurs tributs : plus de visibilité, plus de dénonciation, plus de surenchère normative, plus d’interdits, plus de repentance, etc... Nous  assistons ainsi à une cannibalisation du "politiquement correct" par ses franges les plus extrêmes. Prenez l’exemple des fondateurs antiracistes de " SOS Racisme " d’il y a 30 ans désormais dépassés, voire en opposition même aux discours de leurs successeurs actuels. De facto le mainstream est confronté à une crise endogène qui montre que sa dynamique idéologique est portée par une poussée aux extrêmes de plus en plus coupée de ses proclamations démocratiques initiales d’un côté, du respect du réel de l’autre, comme le fut en son temps le communisme. De là à présager d’un destin similaire, il est encore trop tôt pour le dire. 

3/ Le propagandisme sociétal, nonobstant ses excès multiformes, à trouvé dans le capitalisme de marché un allié puissant qui voit là l’opportunité de dynamiser son marketing, d’élargir ses zones de chalandise. Ce pacte du capitalisme et du societal repose sur un contrat très efficient : en échange du confort et  de la consommation des segments entiers de la société sont prêts à accepter le "despotisme" sans despote du politiquement correct, à renoncer à leur droit à la critique, à refuser l’objection de conscience, aveugles qu’ils sont qu’ils créent ainsi les conditions d’une ère post-démocratique. Face à ce risque, la question de la résistance civique se pose sans doute plus que jamais. 

Edouard Husson : Souhaitons que Donald Trump soit réélu, tout d’abord. Non pas que ses adversaires à tendance totalitaire soient plus disposés à accepter son élection en 2020 qu’en 2016 ; mais il serait important que l’homme qui a posé la question du protectionnisme, qui a eu le courage de dénoncer la Chine de Xi et qui a mené une politique étrangère moins impériale que ses trois prédécesseurs, se voit donner les moyens de garantir le bipartisme américain, très menacé, depuis la campagne d’Hillary Clinton, par l’intolérance et le gauchisme à tendances totalitaires qui s’est emparé du parti démocrate. Toutes choses égales par ailleurs, nous voyons bien comment la France souffre de l’implosion de la droite et de la culture politique LREM, avec des explosions sociales récurrentes qui n’empêchent pas un parti qui représente moins de 20% du corps électoral de faire avancer ses projets, des lois liberticides aux projets transhumanistes. Plus profondément, il faut ramener le thème de la défense des libertés au coeur du combat politique. Le « Discours sur la servitude volontaire » devrait être notre libre de chevet; avec ce constat, que faisait déjà La Boétie: les tyrannies ne tiennent que dans la mesure où elles se sont passer pour fortes alors qu’elles sont faibles. Regardez l’incompétence dont a fait preuve le gouvernement face aux Gilets Jaunes, durant le conflit des retraites ou en situation de pandémie. On n’ose pas imaginer ce que serait un gouvernement Biden, entre l’incapacité à gouverner du Président et les bouffées idéologiques permanentes de son entourage. 

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