L’UNEF de Nanterre a choisi quatre femmes qui ont "influencé" le cours de l’Histoire : curieusement elles sont toutes de la même couleur !<!-- --> | Atlantico.fr
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Assa Traoré justice pour Adama UNEF Nanterre
Assa Traoré  justice pour Adama UNEF Nanterre
©Thomas SAMSON / AFP

Sélection inclusive

Voilà qui est intéressant. Mais fortement discriminatoire.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Les femmes souffrent. Se battent. Se rebellent. Certaines, hélas, sont passives. On les laissera de côté pour ne célébrer que celles qui sont des vraies guerrières, des femmes d’influence. C’est à cette belle tâche que s’est attelé l’UNEF de la faculté de Nanterre. Ces étudiants.e.s (interdit de l’écrire autrement) ont rebaptisé leurs amphithéâtres avec les noms des héroïnes qui ont tant fait pour la cause des femmes. 

Des noms viennent spontanément - et bêtement - à l’esprit. Marie Curie, Simone de Beauvoir, Marguerite Yourcenar, Simone Veil… Elles ont été éliminées parce que blanches ! Les idoles de l’UNEF de Nanterre ont pour nom Aya Nakamura, Rokhaya Diallo, Beyoncé et Assa Traoré. Leurs mérites sont incontestables. On ne peut s’empêcher toutefois de penser qu’elles sont toutes de la même couleur… C’est bien et même très bien. Mais nous nous permettons d’exprimer quelques regrets. La liste est trop courte : où sont Laetitia Avia et Sibeth Ndiaye ? Et pourquoi pas une femme arabe parmi elles ? 

La lutte courageuse, et souvent héroïque, des femmes aurait gagné à être élargie à d’autres. Rien sur celles à qui il est interdit de porter une burqa… Rien sur celles qui, en burkini, se font verbaliser sur les plages de la Côte d’Azur…

Certes elles sont moins connues qu’Assa Traoré ou Beyoncé. Mais qui empêchait les ardent.e.s militant.e.s de l’UNEF de rebaptiser un de leurs amphithéâtres avec la mention « en hommage à la femme arabe inconnue »?  Et qui m’empêcherait, puisqu’il y a une Journée internationale de la femme, d’inaugurer avec cet article, la Journée internationale des connes ? Pour ne pas paraître sexiste, j’ajoute qu’il y a bien une Journée internationale des cons. Celle-là, c’est tous les jours. 

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