Mais où est Dieu ?
« L’islam est la religion la plus con » avait dit il y a quelques années Houellebecq. « L’islam est la religion la plus à craindre » déclare aujourd’hui Onfray
Sera-t-il poursuivi comme le fut l’auteur de « Soumission ?
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Houellebecq fut traîné devant les tribunaux par des officines islamisantes. Les juges le mirent hors de cause grâce à son « la plus con » qui à leurs yeux témoignait de l’hostilité de l’écrivain à toutes les religions même s’il en dénonçait une plus que les deux autres. Une jurisprudence qui plaidera en faveur de « la plus à craindre » d’Onfray.
Le philosophe est un athée militant. Son « Traité de l’athéologie » (2005) n’est pas tendre avec les trois religions monothéistes. Le catholicisme est vilipendé. Le judaïsme est étrillé. Et l’islam n’est pas logé à meilleure enseigne. Comment, quinze ans après son « Traité de l’athéologie », Onfray en est-il arrivé à penser qu’une de ces trois religions était « la plus à craindre » que les deux autres ?
Il s’en est expliqué dans une interview accordée à Causeur. Voici l’essentiel de son propos :
« Le judaïsme ne cherche pas à convertir, il me va donc très bien ; le christianisme cherchait à convertir mais il n’en a plus les moyens, donc il me convient ; en revanche l’islam revendique clairement l’universalisation de sa doctrine et, comme je suis concerné et que je ne suis pas antisémite, homophobe, misogyne, phallocrate, belliciste – des « valeurs » selon nombre de sourates du Coran, il est en effet plus à craindre ».
Le philosophe n’oublie pas non plus la démographie, cette discipline honnie par le politiquement correct. Onfray constate, en effet, la baisse de natalité des « Français qu’on dira d’origine » comparée à la forte natalité « des populations issues du monde musulman ». Et c’est pour ça qu’il juge « Soumission » prémonitoire.
« Et si on vous apportait la preuve irréfutable de l’existence de Dieu ? Vous vous convertiriez ? » demande la journaliste. « Oui » répond Onfray. Cette « preuve irréfutable il a trouvera dans un livre d’ Elie Wiesel.
A Auschwitz les SS pendent en public un gamin juif de 10 ans. Les déportés sont obligés de défiler devant la potence. La corde est courte, le gamin est maigre : il met de longues minutes à agoniser. Bouleversé Wiesel s’écrie « mais où est Dieu ? ». Un des déportés lui montre l’enfant du doigt : « il est là ».
Ps : Dans Libération, Laurent Joffrin, parlant du Front Populaire, compare la trajectoire de Michel Onfray à celle de Déat et de Doriot. Plus ignoble que ça….
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