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Réfléchissez à deux fois avant de divorcer, nous dit Atlantico. Moi c’est tout réfléchi : je divorce !
©ludovic MARIN / POOL / AFP

Au revoir cher Emmanuel

Voilà ce qui a entraîné ma décision. Elle est irrévocable.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Nous nous sommes mariés le 7 mai 2017. Mais ce n’est pas de gaîté de cœur que je suis allé à la mairie pour y sceller notre union. Car j’avais déjà une soupirante qui me convoitait. Mais elle était blonde et je n’ai de goût que pour les brunes.

Donc Emmanuel et moi nous nous sommes mariés. Pour le pire et jamais pour le meilleur. Jusqu’à maintenant j’avais supporté sans trop de mal cette vie de couple. En effet, l’appartement que nous occupions était vaste ce qui me permettait de faire chambre à part. En plus, nous ne nous parlions jamais. Ce qui était très reposant.

Je le savais infidèle. Un jour, il caressait des maires de gauche, un autre des élus locaux de droite. Coureur infatigable, il était devenu polygame. Il cherchait sans relâche de nouvelles compagnes chez les socialistes et chez les Républicains. C’était Don Juan et Casanova réunis. C’est qu’il avait la santé le bougre !

Cela m’amusait plus qu’autre chose. Comme nous ne dormions pas ensemble, je lui accordais volontiers la liberté d’assumer sa libido ailleurs. De mon côté, je ne lui étais pas non plus très fidèle. Mais mes écarts n’arrivaient pas à la cheville de ses magnifiques performances amoureuses.

Ce qui m’a finalement convaincu de le quitter c’est quand il a appelé à l’union nationale. Elle était nécessaire, m’avait-il dit, contre la menace d’un virus dangereux. Ce virus m’était inconnu mais lui je le connaissais bien.

J’ai vu dans son appel une simple invitation à la débauche. L’union nationale qu’il appelait de ses vœux c’était pour préparer un nouveau mariage en mai 2022. Car il se plaisait bien dans ses fonctions. Et pour les garder il avait de nouveau déployé ses talents de séducteur.

N’ayant aucun goût pour le libre échangisme ou pour les partouzes j’ai écouté « Le Déserteur » de Boris Vian. Et j’ai déserté en demandant le divorce.

Ps : Le divorce ayant été prononcé à mes torts je n’ai pas obtenu la pension alimentaire que je réclamais. C’est que non content d’être volage, il est également pingre. 

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