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Communiqué du haut commandement : les lignes d’approvisionnement (en cocktails Molotov) des unités combattantes de la jeunesse gennevillieroise ont été coupées !
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

A la guerre comme à la guerre

Mais le combat bien que devenu inégal, se poursuit.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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A la guerre, la bravoure des combattants fait merveille mais ne fait pas tout. Car c’est l’approvisionnement qui décide de la victoire. En Libye, les chars de Rommel dépendaient de l’essence qui leur arrivait par mer. Or l’aviation britannique régnait en maître sur la Méditerranée. Elle coulait impitoyablement les bateaux allemands et italiens. Faute du précieux carburant Rommel, stratège de talent pourtant, dû s’avouer vaincu.

A Stalingrad, les armées du maréchal von Paulus connaissaient la même dépendance. Leurs lignes de ravitaillements, beaucoup trop longues, furent coupées par une audacieuse manœuvre de Joukov. Manquant de carburant les blindés allemands furent cloués au sol. Et von Paulus hissa le drapeau blanc.

Des événements similaires se sont déroulés à Gennevilliers, une charmante et riante commune de la région parisienne. Là-bas des affrontements sporadiques opposaient les éléments les plus avancés de la jeunesse locale à l’ennemi, c’est à dire à la police.

D’un côté, des cocktails Molotov, de l’autre des grenades lacrymogènes. Les jeunes combattants étaient ravitaillés en munitions par une camionnette de livraison qui se rendait régulièrement à proximité du champ de bataille.

Le livreur, un jeune homme de 26 ans, dissimulait les cocktails Molotov au milieu de caisses de bières. Et les combattants venaient se servir. Le livreur était vénal et ne faisait pas ça pour la cause mais moyennant rétribution. L’argent manifestement ne manquait pas.

Les services de renseignement de l’ennemi découvrirent la manoeuvre grâce à des caméras de vidéosurveillance. La camionnette fut interceptée et le livreur arrêté. Ainsi furent coupées les lignes de ravitaillement des jeunes guerriers de Gennevilliers. Depuis ils doivent combattre les mains nues. C’est pas juste.

Ps : Le récit détaillé de ces événements est à lire dans Le Parisien, un excellent journal.

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