La sociologue qui dit merci au coronavirus…<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
La sociologue qui dit merci au coronavirus…
©STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Enfin un orage désiré

Du mal, nous dit-elle, peut sortir un bien. D’un très grand mal, nous dit-elle encore, un très grand bien.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

Dominique Méda est sociologue. Un sociologue a pour vocation d’étudier les faits et les comportements sociaux. Nombre d’entre eux voient clair et juste. Mais certains souffrent d’un strabisme divergeant : un oeil qui regarde à gauche, l’autre à l’extrême gauche. C’est le cas de Dominique Méda. 

Elle chronique régulièrement dans Le Monde. Dans sa dernière livraison, elle compare le coronavirus aux deux grandes crises qui l’ont précédé. Celle du krach de 1929, d’où est sorti - quel bonheur ! - le « Wellfare State ». Mais elle oublie de dire qu’il n’en reste rien. 

Celles de la deuxième guerre mondiale qui à la Libération a accouché - quelle joie ! - de la charte du Conseil National de la Résistance : elle plaçait le social au premier plan de ses exigences. Dominique Méda n’éprouve pas non plus le besoin de s’interroger sur ce qu’il en reste dans la France de 2020. Rien, strictement rien. Pas découragée pour un sou, car elle ne voit que ce que son strabisme divergeant lui permet de voir, elle attend de la crise du coronavirus des lendemains radieux. 

Ce que nous n’avons pas pu obtenir par la lutte et la persuasion, écrit-elle, nous l’aurons grâce au virus si désiré. Après lui, comme en 1929 et en 1944, naîtra un nouveau monde fraternel et pur. Finie la croissance à tout prix. Chassée la pollution qui nous empoisonne.

En la lisant, on ne peut s’empêcher de penser à la célèbre phrase du maréchal Mac Mahon : « Le tythus je sais ce que c’est car je l’ai eu : on en meurt ou on en reste idiot ! » Le coronavirus peut en effet être également très dommageable pour le cerveau. 

Il est vrai que la matière grise de Dominique Méda n’a pas attendu le coronavirus pour se confiner. La sociologue a entamé sa carrière avec des engagements idéologiques très tranchés. Elle a fondé Utopia avec un philosophe altermondialiste, Patrick Viveret. Être altermondialiste, c’est être affecté du même strabisme que Dominique Méda. 

Puis elle a continué au PS. Le trouvant trop mou elle a rejoint Génération de Benoit Hamon. Un parcours militant qui garanti - n’est-ce pas ? - son objectivité scientifique. Sur la carte de visite de Dominique Méda figure la mention « sociologue ». Et un sociologue a toujours son rond de serviette au Monde.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !