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Coronavirus : l'enfer c'est les autres...
©ERIC PIERMONT / AFP

Jours de colère

Les autres qui nous mettent en danger. Les autres qui peuvent nous contaminer. On en a peur et on finira par les détester.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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On ferme les frontières. On se barricade. On nous confine, On se confine. La menace est partout et tous les autres sont suspects. Le ressentiment et la crainte envahissent les esprits.

Tel est l'autre virus destructeur qu'amène dans ses bagages le coronavirus. Un ami, un proche, un inconnu s'approche de nous à moins d'un mètre cinquante: on le fuit comme la peste. Quelqu'un éternue ou tousse? On fera tout pour l'extirper de l'avion, du train ou de l'autobus.

Bien sur l'urgence sanitaire et la propagation galopante du coronavirus expliquent ces comportements. Mais ils interviennent dans un pays déjà malade de la haine et du ressentiment. Ils s'y ajoutent sans difficulté car le terrain est fertile.

Chez nous, les pauvres haïssent les riches conformément aux délires dictés par l'extrême gauche. Le peuple déteste les élites toujours présentées comme arrogantes et corrompues. Les banlieues  crachent sur les Blancs, les Gaulois, les Juifs, les pompiers et les flics. On aime pas les vieux qu'on envoie dans des mouroirs alors que dans les pays qui ont plus de coeur, jamais on ne se séparerait des aînés.

Nous étions déjà malades. Nous le sommes encore plus. L'enfer c'est les autres, et pour continuer avec Sartre, nous nous recroquevillons dans le huis-clos. Confinés, nous avons tout loisir, en restant chez nous, de nourrir notre colère et de cuire et recuire notre ressentiment.

Une fois la pandémie passée, une fois les morts accompagnés au cimetière, la colère resurgira. Pour le moment, c'est la peur qui a le dessus. mais elle ne sera pas éternelle. Le troisième tour des municipales se jouera en 2022. Et à ce moment-là, des comptes seront demandés à ceux qui n'ont pas fait grand-chose pour prévenir la pandémie.

Ils voulaient gouverner tranquilles: "Dormez braves gens, nous veillons sur vous". Pas d'histoires, pas de vagues: une présidence apaisée n'aime pas ça. En 2022 viendront des jours de colère. ils seront dévastateurs pour ceux qui sont en place.

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