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Nous vous devons la vérité : Marlène Schiappa est belle comme la "Reine des Neiges" et sensible comme "La petite fille aux allumettes"…
©MICHEL EULER / POOL / AFP

Des pleurs à l'Elysée

Lors de la Journée internationale des droits des femmes nous avons procédé à notre examen de conscience. Grands sont nos remords d'avoir dit du mal d'elle.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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L'autre mercredi se tenait à l'Elysée un Conseil des ministres. A l'ordre du jour il y avait la célébration du 8 mars qui est aux femmes ce que l'Assomption est à Marie. La parole fut donnée à Marlène Schiappa qui, vu ses fonctions, avait apparemment toutes les qualités requises pour en parler. Elle se lança dans un long et fastidieux laïus sur son bilan.

Très énervé, un abominable misogyne du nom d'Emmanuel Macron l'interrompit et la rabroua : "ce n'est pas ce que j'attendais de vous, merci de revoir votre copie". Marlène Schiappa qui avait pourtant, et jusqu'à maintenant, résisté à toutes les moqueries et à toutes les critiques fondit en larmes.

Tout galant homme se serait levé pour la consoler. Mais pas le goujat machiste qui préside aux destinées de la France. L'horrible personnage resta de marbre. Il fut néanmoins grondé dans l'intimité par sa Brigitte : "Choupinet que tu piétines la Marlène c'est sans doute ton droit. Mais quand même pas à la veille du 8 mars…".

A travers la Secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes, c'est toutes les femmes de France que Macron venait ainsi d'insulter. Qu'il craigne leur courroux et leur vengeance ! Reste qu'elles ont voté pour lui par millions en 2017. Ces créatures immatures ne savaient-elles pas qu'elles apportaient leurs voix à un pervers narcissique, sexiste de surcroît. C'est à se demander si on a bien fait de leur accorder le droit de vote à la Libération.

Un ministre qui avait assisté à la scène cruelle de l'Elysée a tout balancé au Canard Enchaîné. Et c'est comme ça qu'on l'a su. On ignore cependant s'il l'a fait pour fustiger le machisme de Macron ou pour discréditer Marlène Schiappa, incapable de tenir ses nerfs. Observons – et saluons cette nouveauté -qu'elle a remplacé le très galvaudé "un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne " par "un ministre ça pleure et ça ne démissionne pas".

Houspillée sur Twitter pour avoir pleuré alors qu'on pouvait attendre autre chose d'une femme d'Etat, Marlène Schiappa a fait vibrer sur la corde émotionnelle. "Je suis un être humain avec mes émotions et mes sensibilités". C'est la conclusion à laquelle nous voulions parvenir : Marlène Schiappa est un être humain. 

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