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Macron cherche, dit-il, un plan pour lutter contre le "séparatisme islamique". Qu'il commence donc par le nommer comme il se doit !
©Capture d'écran - Média presse info

Des mots pour ne rien dire

Le problème c'est qu'il ne peut pas. Car il prendrait le risque de froisser des susceptibilités.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le président de la République était dans le Haut-Rhin pour visiter un "quartier sensible". Sensible à quoi ? A ses paroles ? Au shit ? A la prière du vendredi ?

De son chapeau, qui est grand, il a sorti un plan contre le "communautarisme". Un plan, encore un plan… Plan, plan… Il reste que les municipales approchent et qu'il trouve peut être rentable d'envoyer des fleurs à l'électorat de droite et d'extrême droite. Sur les planches ou s'agitent nos gouvernants, la même pièce a été rejouée maintes fois. "Séparatisme, communautarisme" : des mots vides de tout sens. Des mots précautionneux et totalement inutiles.

Il convient pour avoir une chance d'obtenir la guérison, de la nommer. Elle a un nom : l'islamisme ! Son nom ne sera pas prononcé car il contient la racine "islam". Et, comme nul ne peut l'ignorer, l'islam n'a rien à voir avec certains excès : attentats, églises incendiées, burqas, filles insultées par ce que court vêtues. C'est pourquoi Macron a décidé d'associer le Culte français musulman (CFCM) à son combat.

Comme ça pas de risque d'amalgame ou de stigmatisation. Cette prudence langagière annonce une défaite programmée. Au contraire et quand on sait que 50% des jeunes musulmans placent la charia avant notre Constitution il faut se battre. Pied à pied, quartier par quartier, HLM par HLM, mosquée par mosquée.

Oui, il faut nommer l'adversaire pour le combattre et lui enlever le masque de velours sous lequel il se dissimule. Macron devrait, c'est le minimum, exiger du CFCM, son allié parait-il, qu'il introduise dans ses statuts la liberté de conscience. Elle n'y figure pas car l'apostasie en islam demeure interdite.

Macron s'honorerait aussi en proclamant haut et fort que Mila avait le droit d'insulter le Prophète sinon qu'il relise Cervantès. Et qu'il continue à faire mumuse en s'élançant à l'assaut des moulins à vent.

P.S. : Pendant son déplacement à Mulhouse. Macron avait à quelques centimètres de lui une femme en voile intégral. C'est interdit par la loi. Le Président de la République a-t-il fait le nécessaire pour porter plainte ?

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