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Macron se plaît à déplorer « l'affaiblissement de l’Occident ». Mais connaît-il seulement le sens de ces mots?
©Capture d'écran Youtube / Huffington Post

Il a besoin d’une boussole...

Le président de la République nous réserve sans cesse des surprises. Rappelons lui ce que sont les valeurs occidentales.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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L’ouest est une appellation géographique : un des quatre points cardinaux. L’Occident c’est autre chose : un monde, une civilisation, une pensée. Rien ne l’incarne mieux qu’Alexandre de Macédoine. Il a conquit des pays lointains avec un glaive dans la main et dans sa tête les leçons d’Aristote qui fut son précepteur. Ainsi fit l’Occident qui apporta à tous la civilisation et aussi - il ne faut pas le cacher- la soumission. La pensée éclairée porteuse de lumière. Le glaive,souvent brutal est sans pitié.

 A l’Occident la planète doit d’être ce qu’elle est aujourd’hui. Tout ce qui a été inventé - des mathématiques à internet- est occidental. Des Dix commandements nous sommes redevables aux Juifs. Les philosophes occidentaux se sont nourris de Platon et d’Aristote. Et c’est en Galilée qu’est né un prophète auquel l’Occident doit la religion chretienne qu’est son principe fondateur.  
De tout cela Emmanuel Macron ne sait rien ou ne le comprend pas. C’est pourquoi les mots « affaiblissement de l’Occident », utilisés par lui à la conférence de Munich sont une incongruité absolue. 
Il a persévéré dans ses abus de langage en déclarant  que «  l’Europe ne croyait plus en son avenir ». Pas lui et pas ça! On est en droit de trouver étrange que Macron abandonne le progressisme pour le déclinisme. Mais on est habitué que le chef de l’Etat dise une chose puis son contraire. Et souvent en même temps . Macron est un des fossoyeurs de l’Occident et de l’Europe . Pas le seul bien sûr.
Qui a vidé l’Europe de son identité pour la réduire à un logiciel comptable? Qui a abaissé l’Occident en dénonçant, à la façon d’une litanie, les méfaits de la colonisation ? Qui a qualifié notre présence en Algérie de « crime contre l’humanité » ? De tout temps l’Occident s’est opposé à l’Orient. A ce dernier Macron trouve des charmes qu’il n’arrête pas de vanter. Ce faisant il s’emploie à ramener l’Occident et l’Europe à sa taille : elle n’est pas grande.  

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