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Emmanuel Macron savez-vous ce qui s'est passé en Algérie le 1er novembre 1954 ?
©LUDOVIC MARIN / AFP

La Toussaint rouge

Le jour de la Toussaint a été choisi par le FLN pour être celui de la fête nationale algérienne. Le chef de l'Etat a envoyé, à cette occasion, un message de félicitations au gouvernement algérien.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Non, un président de la République ne devrait pas faire ça ! Oui, un président de la République devrait prendre un peu plus de précautions avec l'Histoire dont on sait qu'elle est tragique. La date du 1er novembre est le choix des Algériens. Mais la France n'est pas obligée d'y souscrire.

Il y a des choses que peut-être Macron ne sait pas. Mais n'y a-t-il pas à l'Elysée des conseillers historiques qui auraient pu lui dire de s'abstenir ? Le 1er novembre 1954, fut appelé par la presse française de l'époque, la Toussaint rouge. Rouge de sang innocent. 

Ce jour-là dans les gorges arides de Tighanimine, un vieux car brinquebalant avançait sur une route étroite. Parmi les passagers, le caïd Hadj Sadok et un couple de jeunes instituteurs, Guy Monnerot, 23 ans et sa femme Janine. Humanitaires et gauchisants, ils avaient demandé à venir en Algérie pour enseigner dans les écoles du bled. 

Soudain, un groupe d'hommes armés barra la route. La scène se joua très vite. Le chef repéra les Monnerot et leur ordonna de descendre. Le caïd Sadok comprit et sortit son vieux revolver d'ordonnance et fut aussitôt abattu. Puis ce fut le tour de Guy Monnerot. La jeune femme fut tirée à l'écart, violée, laissée pour morte. 

Dominique Venner, dont je m'inspire pour ce texte, a écrit ce qui suit dans "Le Cœur rebelle".

"Cet acte de sauvagerie était triplement symbolique. Il inaugurait la guerre d'Algérie par l'assassinat d'un musulman loyal, par celui d'un instituteur français. Et le viol d'une jeune Française". 

Qu'ajouter d'autre ? 

Si Macron lit ça, il sera peut être plus prudent le 1er novembre 2020…  

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