Mort d'Al-Baghdadi : voici comment Trump humilia Nemo, le chien de Macron...<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Mort d'Al-Baghdadi : voici comment Trump humilia Nemo, le chien de Macron...
©ALAIN JOCARD / POOL / AFP

Les fictions de Benoît Rayski

Le Président des Etats-Unis n'est jamais avare de petites vacheries à l'égard de son homologue français. Et son dernier coup bas dépasse toutes les bornes.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

L

Le monde entier avait applaudi à l'exploit des forces spéciales américaines en Syrie. Les messages de félicitations affluaient à la Maison-Blanche. Merci l'Amérique, merci Trump. Great America, great Trump ! 
Il ne fallait pas compter sur Macron pour se joindre à ce concert de louanges. A maintes reprises le locataire de la Maison-Blanche avec ses tweets moquant l'insécurité qui régnait en France et les chiffres du chômage que l'hôte de l'Elysée n'arrivait pas à juguler. Son message après la mort d'Al-Baghdadi fut donc glacial : "ce n'est qu'une étape". C'était mesquin. 
Mais le pire était encore à venir. D'un pas rageur, Macron marchait dans les jardins de l'Elysée pour digérer l'affront que lui avait fait Trump en éliminant un des assassins les plus sanglants de ces dernières années. C'est qu'elles étaient insupportables les images de Trump savourant sa gloire. Son téléphone sonna : c'était Nemo. "Viens tout de suite Manu". Le Président obtempéra. Son chien, l'air lugubre, regardait une tablette où s'affichait la photo d'un autre chien. "C'est qui celui-là ? " demanda Nemo. "Un chien américain quelconque", répondit Macron. 
Nemo ne se contenta pas de cette réponse. "Faut pas me prendre pour un con, Manu ! S'il est quelconque, pourquoi est-ce que Trump dit que ce chien est merveilleux et magnifique ?" Macron dut se résoudre à dévoiler l'horrible vérité : "ce chien est un supplétif canin des forces spéciales américaines et il a été blessé lors d'une opération militaire". 
Le désespoir de Nemo était à son comble. Macron tenta de le consoler : "regarde comme il est laid : on dirait un vieux cow-boy imbibé de whisky. En plus il pousse d'affreux "woof, woof" alors que tes "ouaf, ouaf" sont si mélodieux". Cela ne suffit pas à chasser la tristesse qui envahissait Nemo. 
Il sanglota : "et pourquoi ne fais-tu rien pour qu'on parle aussi de moi ?" "Parce que Brigitte et moi, nous veillons à ce que ta vie privée soit respectée, loin des micros et des caméras". Nemo en colère aboya : "moi aussi, je veux être glorifié comme ce chien américain. Moi aussi, je suis courageux. Moi aussi, je peux mordre. Et je peux le montrer". 
Macron ne pouvait rien refuser à Nemo. Une voiture présidentielle déposa le chien devant l'ambassade des Etats-Unis. Toutes dents dehors, l'animal se dirigea vers le marines qui montait la garde. Ce-dernier le dévisagea d'un air moqueur et méprisant. Nemo prit peur et la queue entre les jambes s'enfuit en poussant les "kaï, kaï" de Rantanplan, le chien de Lucky Luke. 
De retour à l'Elysée, Nemo entra en dépression. Quand il en fut sorti, il appela Macron : "je veux épouser le chien dont Trump vante les mérites. Demande sa main pour moi". Perplexe, Macron s'étonna : "mais on ne sait même pas si c'est un mâle ou une femelle". Nemo répliqua : "et alors ? A l'heure du mariage pour tous, qu'est-ce que cela peut bien faire ?" 

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !