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"Ma planète, ma chatte, sauvons les zones humides" !
©AXEL SCHMIDT / AFP

Découvrons l'écoféminisme

C'est à lire absolument. Mais avec une pince à linge sur le nez.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

C'est écrit dans Le Monde. Oui dans Le Monde ! Pas dans un fanzine de lycéens abonnés fervents de blagues sexuelles potaches. Pas dans un local réservé aux internes en médecine où le cul est roi et où la chatte fait l'objet d'allusions égrillardes qu'on appelait naguère gauloiseries… 

Le titre de l'article est sérieux et pourrait figurer dans une savante revue de sociologie : "L'écofémininsme contre l'organisation sexiste de la société et la destruction de l'environnement". Ce terme (l'éco-féminisme), précise le journal, est apparu en 1974 sous la plume de la militante féministe Françoise d'Eaubonne. "Depuis ce courant de pensée n'a cessé de s'étendre" nous dit avec enthousiasme Le Monde. 

Pensée ? Vous avez dit pensée ? Comme c'est pensée ! Tout ce charabia affligeant repose sur un postulat : la nature est femme et le mâle au pouvoir opprime en même temps la femme et la nature. Il viole la planète et les femmes. Il salit les océans et les femmes. Et avec son corps immonde il s'abat sans pitié sur les corps des forêts et des femmes. 


Les lecteurs d'Atlantico étant des esprits simples pour eux nous allons faire simple. Les charmants slogans relevés par Le Monde suffiront. "Ma planète, ma chatte, sauvons les zones humides"… "Pubis et forêts, arrêtons de tout raser"…  Et aussi quelques banderoles vues pendant les manifestations pour la planète : "bouffe ma chatte, pas mon climat", "bouffe mon clito, pas ma planète".


Cela s'appelle paraît-il le progrès. Si c'est ça le progrès alors autant revenir en arrière au siècle de la marquise de Sévigné. Ou si l'on est friand d'émois sexuels, à l'époque du Marquis de Sade. Lisez "Justine ou les Malheurs de la vertu". Vous verrez la différence avec l'article vulgaire et dégueulasse du Monde. 


Evoquer une chatte ou un pubis permet des plaisanteries faciles. On s'en autorisera une. Seulement une… Pour sauver les forêts on plante des arbres. Et pour sauver les chattes en péril et les pubis menacés on plantera quoi ? Plus sérieusement notons que l'article du Monde a été publié dans la rubrique "Idées". A notre modeste avis il aurait pu figurer en bonne place avec d'autres graffitis de chiottes. De là à penser que Le Monde est devenu un torche-cul. On le pense.    

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