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Benjamin Griveaux (traduit en clair) à la mère de Hugues Renson : "Vous n'êtes pas une pute"
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Élégances langagières

Il a mis du temps à reconnaître son erreur d'appréciation. C'est qu'il voulait juger sur pièces...

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le candidat LREM à la mairie de Paris avait eu des propos assez rudes concernant Hugues Renson qui voulait être candidat à sa place : « Tout le monde sait que c'est un fils de pute ». Tout le monde ? Quand même pas. Moi je ne savais pas. Et je ne savais même pas qui était Hugues Renson.

Cette phrase aurait pu choquer certaines âmes délicates. C'est pourquoi Griveaux, après qu'elle eût été révélée, s'est empressé d'appeler les insultés – pas que Renson mais aussi Villani et Bournazel – pour leur présenter ses excuses. On ne sait pas ce qu'il a dit à Renson.

Mais on sait ce qu'il a dit à la maman de ce dernier. D'après le Journal du Dimanche, il l'a croisée lors de la cérémonie commémorant la Libération de Paris. Et il lui a dit : « Je vous prie de m'excuser, madame. J'ai tenu des propos peu amènes à votre égard. C'est parce que je ne vous avais jamais rencontrée ».

L'élégance de cette phrase ne vous échappera pas. Nous frôlons ici les raffinements de la Rochefoucauld et les délicatesses de la marquise de Sévigné. Mais nous savons – citations à l'appui – que Griveaux est surtout un adepte d'Audiard. Et qu'il se repasse en boucle Les Tontons flingueurs.

Donc, traduit en langage audiardien, voilà ce que ça donne. « Je croyais que t'étais une pute. Je me suis gouré. T'as une sacré classe. Ah ça oui, t'es pas une vulgaire gagneuse ».

Il faut savoir que Griveaux est un homme de terrain, il va toujours sur place et il valide de visu toutes les informations. C'est pourquoi il n'a pas appelé tout de suite madame Renson mère pour s'excuser. Il voulait vérifier, voir, mater, reluquer. Approcher la bête.

Et il a constaté que madame Renson mère ne portait pas un porte-jarretelles dépassant de son short, mais un tailleur bien sage. Son erreur étant manifeste, il a demandé pardon. Oui, c'est lui qu'il nous faut comme maire ! Il aura à cœur de s'assurer que les contractuelles ne sont pas en porte-jarretelles...

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