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Un cours baptisé « Macron » à Sciences Po ! Non, ce n’est pas un canular…
©GUILLAUME SOUVANT / AFP

Un sommet mais un sommet de quoi ?

La direction de la célèbre école de la rue Saint-Guillaume a de grandes ambitions pour ses étudiants. Pourquoi pas le sommet de l’Etat ?

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Sciences Po forme ce qu’on appelle nos élites. De cette école sont issus des préfets, des ambassadeurs, des ministres. Des postes somme toute subalternes. Il y a mieux : président de la République.

C’est pourquoi, afin de viser l’excellence républicaine, la direction de l’école va inaugurer un cours sobrement intitulé « Macron ». Il s’agit, précise Sciences Po, « d’étudier un phénomène intriguant et insuffisamment exploré ». La bibliographie pour ce cours est déjà disponible. « Révolution », par Macron lui-même. « Macron par Macron » (éditions de l’Aube), « Macron, un président philosophe » (Brice Couturier, L’Observatoire).

Nous pourrions enrichir cette bibliographie. On lira utilement « Les Narcisse » de Marie-France Hirigoyen. On ne manquera sous aucun prétexte le vivifiant « Eloge de la lèche » de Rémi Baillot (éditions de l’Opportun). Dans un autre registre, tout aussi nécessaire, on ne saurait trop conseiller aux jeunes étudiantes qui voudraient paraître encore plus belles de se procurer « Crème de nuit au narcisse » (7,40 euros). Les plus fortunées et les plus ambitieuses opteront pour « Sérum de nuit au narcisse » (22,50 euros).

Nous savons qu’un esprit sain ne peut se développer que dans un corps sain. C’est pourquoi la direction de Sciences Po proposera aux étudiants en « macronisme » des exercices physiques salvateurs. De la rue Saint-Guillaume ils gagneront le boulevard Saint-Germain. Ils descendront jusqu’au palais Bourbon.

Ils traverseront la Seine. Rejoindront le Faubourg Saint-Honoré. Et là, devant l’Elysée, scanderont en même temps : « en même temps ! », un double murmure cher à l’occupant des lieux. Pour les plus robustes et les plus sportifs d’entre eux, il y aura dans les Alpes un stage d’escalade. Ils apprendront ainsi à être premier de cordée…

Ce qui, nous le leur souhaitons, leur ouvrira la voie vers une carrière autrement plus prestigieuse que celle de préfet, d’ambassadeur ou de ministre. Une précision maintenant à l’intention des mauvaises langues qui se gaussent déjà du cours « Macron ». Contrairement au Grand Timonier (Mao Tsé-Toung), au Phare du Danube (Ceaușescu) ou au Petit père des peuples (Staline), il ne sera pas obligatoire car nous sommes en démocratie…

P.S : Une hypothèse qui pourrait décourager les étudiants de Sciences Po qui visent le sommet. Et si Macron se faisait nommer président à vie ?

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