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Quand le moisi (Jean-Michel Ribes) s'en prend à la pourriture (Matteo Salvini)
©MEHDI FEDOUACH / AFP

Quelques nouvelles de la peste bubonique

Une croisade vulgairement bien-pensante dont l'issue ne fait guère de doute.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La gauche a les vertus du caméléon. Comme lui, elle change de couleur, et en plus – avantage certain sur le caméléon – elle réussit le prodige de changer de nature. Nous avons connu la gauche, la gauche tout court : c'était il y a longtemps avec Pierre Mendès France. Puis, est venue la gauche florentine et tordue de François Mitterrand.

En même temps, sous son regard condescendant et un peu méprisant, est arrivée la gauche United Colors of Benetton. Accompagnée par la gauche arc-en-ciel (Pierre Bergé) qui se confondait souvent avec la gauche caviar.

Nous ne saurions non plus négliger l’existence de la gauche cassoulet (les radicaux de gauche implantés dans le sud ouest). Il convient aussi d'avoir une pensée pour la gauche bolivarienne et gueularde (Jean-Luc Mélenchon). Une mention particulière aussi pour la gauche hijab (Benoît Hamon). Et n'oublions pas non plus la gauche homard (François de Rugy).

Voici qu'il y a du nouveau dans cette belle et riche saga : la gauche moisie ! Elle est incarnée jusqu'à la caricature par Jean-Michel Ribes, le directeur du Théâtre du Rond Point. Ce théâtreux, dont la salle sert souvent aux défilés de mode de la gauche froufroutante, s'en est pris, hystériquement, à Matteo Salvini. « C'est une pourriture absolue » a-t-il déclaré. Et il a été encore plus précis dans son analyse anatomique : « c'est un bubon. Et si on appuyait dessus, du pus en sortirait ».

Une prise de position autorisée en quelque sorte par Macron, qui avait affublé Salvini de la crécelle du pestiféré. On comprend bien que Salvini donne la nausée à Jean-Michel Ribes. C'est pourquoi sans doute ses propos sont vomitifs et à vomir. Je vais me mettre un instant au diapason de son vocabulaire, ce qui me permettra de le qualifier de moisissure. Réjouissons-nous : le combat d'une moisissure contre une pourriture promet d'être haletant.

Ce qu'il y a d'intéressant chez Jean-Michel Ribes – et il n'est pas le seul à gauche – c'est sa propension compulsive à manier l’injure la plus répugnante qu'il soit. Ainsi procédaient les procureurs hitlériens et staliniens.

Avant de tuer l'adversaire ou l’ennemi, il était essentiel de le salir et de l'animaliser. Pour Hitler, les Juifs étaient des rats porteurs de la peste bubonique (un peu comme Salvini). Pour Staline, les ennemis du peuple étaient des hyènes, des chacals et des vipères. Jean-Michel Ribes est peut-être le fruit d'une étreinte entre ces deux sympathiques personnages.

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