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Et le pape François convia les heures les plus sombres de notre histoire au Vatican !
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Hospitalité

Il était temps. Elles commençaient à dépérir chez nous.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Les heures les plus sombres de notre histoire sont nées en France, aux alentours de l'an 2000. Leur père est inconnu. Et leur mère a accouché sous X. Pendant longtemps, elle vécurent heureuses.

On les choyait. On parlait d'elles sans cesse. Les journaux les évoquaient à tout bout de champ. Les radios chantaient leurs louanges. Et aucun discours politique ne pouvait être prononcé sans qu'elles ne fussent citées.

Elles connurent leur nirvana sous Nicolas Sarkozy. Ce président de la République en était – pour ses adversaires fort nombreux – l'incarnation absolue. Comme il avait bon cœur, et que le mot « partage » avait pour lui un sens, Nicolas Sarkozy se rendit au Vatican en tant que chanoine de Latran. Croyant bien faire, il proposa à Benoît XVI une résidence alternée pour les heures les plus sombres de notre histoire : six mois à l’Élysée, six mois au Vatican.

Le Souverain pontife déclina cette proposition. L'ex cardinal Ratzinger était d'origine allemande et ça lui rappelait de mauvais souvenirs. Vinrent ensuite des heures sombres pour les heures les plus sombres de notre histoire. Par lassitude, on se détourna d'elles. Une langueur mortelle les touchait au plus profond de leur être.

Mais heureusement, le pape François, bienveillant, ne leur fit pas défaut. Il les invita chez lui au Vatican. Invitation qui pris la forme d'une interview accordée par lui à La Stampa. En voici la teneur. Dénonçant le « souverainisme » et le « populisme », le pape se déclara préoccupé « car on entend des discours qui ressemblent à ceux d'Hitler en 1934 » !!

Puis, il ajouta, plutôt maladroitement : « le suffixe «-isme » ne nous a jamais fait de bien ». Ce qui, soit dit en passant, n'était pas très gentil pour le catholicisme. Prévenues de ces saintes paroles, les heures les plus sombres de notre histoire se mirent en route vers Rome.

Dans les Alpes, à la frontière italienne, elles croisèrent des migrants qui gagnaient la France ; l'Italie étant devenue pour eux inhospitalière. « Salve migrantium » dirent les heures les plus sombres de notre histoire, qui avaient pris des cours de latin. « Salam alaykoum » répondirent les migrants, qui n'avaient pris aucun cours.

Au Vatican, les gardes suisses leur firent une haie d'honneur avec leurs hallebardes. Le pape François les serra contre son cœur qu'il avait grand. Et ce dimanche matin, bénissant de son balcon les fidèles rassemblés devant Saint-Pierre de Rome, il troqua son habituel « urbi et orbi » pour « altissimus tenebris prenumtum horae nostrae historiae ». 

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