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J’adhérerai à SOS-racisme quand ils mettront un  S  à racisme
©LIONEL BONAVENTURE / AFP

Nostalgie, nostalgie...

Cette phrase a plus de trente ans. Elle est de plus en plus d'actualité.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Voici la citation au complet. « J'adhérerais à SOS-racisme quand ils mettront un S à racisme. Il y a des racistes noirs, arabes, juifs, chinois, et même des ocres-crèmes et des anthracites-argentés. Mais à SOS-machin, ils ne fustigent que le Berrichon de base ou le Parisien-baguette ». C'est de Pierre Desproges. Le citer permet d'oublier un instant la lamentable période bien pensante qui est la notre.

La citation date de 1984 ou 1985. Nous sommes en 2019 et il manque toujours un  S  à SOS-racisme ! Son président actuel s'appelle Dominique Sopo. Il est supposé s'y connaître en racisme.

Pas en racismes, car il n'en connaît qu'un seul : celui du « Berrichon de base » et du « Parisien-baguette ». Dans une récente interview, il s'est insurgé contre l'utilisation de la notion de racisme « anti-blanc » et de « racisme anti-français ». Ça n'existe pas, affirme Sopo. Et à l'appui de ses dires, il brandit un argument irréfutable et définitif : « c'est l'extrême droite qui le dit ! ». Circulez, il n'y a rien à voir.

Quand on veut tuer son chien, on l'accuse d'avoir la rage... « Sale français », « sale kouffar », « sale juif » on entend pourtant ça tous les jours. Mais peu importe à Dominique Sopo. Il est sourd et muet car ceux qui en parlent sont, bien sûr, d'extrême droite.

De toute façon « sale français » est justifié par l'Histoire : nous avons fait tellement de mal aux Arabes. « Sale kouffar » trouve pareillement une explication cohérente : nous traitons Mahomet avec un manque de respect évident... Quant au « sale juif », il est amplement mérité par les horreurs que les Israéliens font subir aux Palestiniens.

S'agissant de Dominique Sopo, essayons « sale con ». Et ça – youpi ! - c'est pas raciste. Mais peut être est-ce d’extrême droite ? Dans ce cas, malheur à moi.

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