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Qui y a-t-il de commun entre Leonarda (Dibrani) et Greta (Thunberg) ? Tout ou presque !
©GEORG HOCHMUTH / APA / AFP

Histoires de filles

On les imagine aisément marchant la main dans la main pour l'urgence migratoire et pour l'urgence climatique.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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En 2013, nous avons eu notre Jeanne d'Arc kosovar. Elle s'appelait Leonarda Dibrani et la grâce touchante qui émanait d'elle fit qu'on l'appela simplement Leonarda. Elle était toute jeune et pour des dizaines de milliers de collégiens et de lycéens, elle devint leur sœur.

L'histoire pathétique de Sainte Leonarda prit place dans tous les catéchismes des associations bien-pensantes. Elle n'avait que quinze ans et les policiers l'avaient interpellée dans un car scolaire pour lui faire rejoindre ses parents en voie d'expulsion vers le Kosovo. Jamais, ô grand jamais, la France n'avait connu une telle horreur !

Le père de Leonarda était un voleur et un escroc notoire. Il avait falsifié ses papiers, triché sur des documents fabriqués de toutes pièces. Il habitait un logement payé par l'Etat. Et pour ses filles touchait abusivement des aides financières.

Finalement, les Dibrani prirent dans un avion en direction du Kosovo. L'émotion redoubla, à telle enseigne que François Hollande s'abaissa jusqu'à téléphoner aux Dibrani pour trouver avec eux un arrangement susceptible de calmer la colère dans notre jeunesse révoltée.

Par dizaines, les journalistes de la presse écrite et audiovisuelle défilèrent au domicile de Leonarda pour recueillir pieusement ses paroles. Le père était derrière elle, surveillant chacun de ses mots. Il fallait payer pour chaque entretien ! Et les journalistes, toute honte bue, payaient.

Aujourd'hui, en 2019, Sainte Greta a pris la place de Sainte Leonarda. Elle parle comme elle : "je ne suis qu'une enfant". Comme elle, elle est devenue un symbole. Celui de la cause climatique, Leonarda ayant été une icône de la détresse des migrants. Comme elle, Greta a ses parents derrière elle. Ils lui dictent ce qu'elle doit dire.

Autre ressemblance avec les Dibrani : les Thunberg se font de l'argent sur le dos de leur fille. Sa mère a écrit un livre sur son combat. Il se vend très très bien et ça rapporte de l'argent au ménage qui en a bien besoin. Une différence toutefois entre les deux filles. L'affaire Leonarda était une petite supercherie à l'échelle française, l'affaire Greta est une très grande supercherie à l'échelle mondiale.

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