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Quand Benjamin Griveaux crie tout haut ce que Benjamin Griveaux pense tout bas : "fils de pute", "abrutis"
©JOEL SAGET / AFP

Enfin du parler vrai !

Nous sommes rassurés sur le caractère bien trempé du candidat LREM à la mairie de Paris. On le croyait mou. On découvre enfin que c'est un homme qui a des couilles.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Quand Griveaux était porte-parole du gouvernement, il s'exprimait dans un français à priori impeccable. Un langage châtié propre à émouvoir des vieilles dames toujours romantiques. C'était hygiénique et ennuyeux. Car Benjamin Griveaux n'avait rien à dire. 

Nous soupçonnions que dans ce troubadour soporifique de cour élyséenne se cachait un soudard au langage cru. Et nous avions raison si l'on en croit le Point qui révèle certaines de ses saillies privées. C'est aussi direct que du Audiard en beaucoup moins joli quand même. 

Voici ce que déclarait, selon le Point, Benjamin Griveaux avant son investiture, habillant pour l'hiver ses rivaux et ses concurrents. "Tous les jours, il y a des abrutis qui veulent être maire de Paris". "Hugues Renson c'est un fils de pute, on le sait depuis le premier jour". 

Cédric Villani ? "J'ai reçu un SMS de Macron me disant : Cédric ne verra pas venir les balles il se fera désosser". Quand à Pierre-Yves Bournazel, membre d'Agir, et donc Macron-compatible, l'exécution a été brutalement expéditive : "Je le tiens depuis toujours par les couilles !". 

On a lu ça dans le Point. Mais on n'est pas obligé de croire le Point. Or, il se trouve que Griveaux a été amené à confirmer les propos rapportés par l'hebdomadaire. Et il a indiqué qu'il avait appelé les personnes visées par lui pour s'excuser. 

On imagine les excuses formulées par Griveaux retrouvant son bon français d'antan."Hugues, je regrette pour fils de pute. Je voulais dire en réalité que tu es le fils d'une fille de joie". "Cédric, moi je n'ai rien dit. Je n'ai fait que rapporter les propos de ce connard de Macron". "Pierre-Yves j'ai été blessant en affirmant que je te tenais par les couilles. Pardon je corrige : je te tiens juste par une couille". 

Maintenant nous savons qu'Anne Hidalgo a d'ores et déjà perdu la bataille de Paris. Vous la voyez dire d'un de ses adversaires : "je le tiens par les couilles" ? Ca ferait très mauvais genre.  

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