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Et Nicolas Sarkozy devint le capo mafioso que la droite chancelante attendait
©LUDOVIC MARIN / AFP

Exécution sommaire ?

L'ancien président a 64 ans. Et toutes ses dents.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Si vous voulez vous remémorer ce qu'est un capo mafioso, quelques films peuvent vous y aider. Le Parrain, Le clan des siciliens… Et si vous êtes patriotes et êtes attachés à vos traditions, revoyez Les Tontons flingueurs ou Borsalino. Vous verrez que nos voyous bien de chez nous valent bien largement les mafiosi italiens.

Nicolas Sarkozy, le capo mafioso donc, avait assisté avec une rage froide aux lamentables prestations d'un de ses sous-fifres, un nommé Lorenzo. Ce dernier avait failli à sa tâche en laissant une certaine Marina Bionda, une redoutable mafiosa, bouffer son terrain de chasse. Une telle défaite entraînait, selon les règles très précises de la mafia, un arrêt de mort.

Le capo mafioso, très avare de ses mots, en lâcha quelques-uns : "il n'y a plus de droite, la droite est morte".  Ce qui sous-entendait que celui qui l'avait menée vers ce funeste destin méritait lui-aussi la mort. Mais, grand seigneur, le capo mafioso ne se chargea pas de l'exécution de sa sentence.

Il chargea un de ses picciotto (homme de main) de cette basse besogne. Rico Assassino (Eric Woerth) déclara ce qui suit : "chacun doit prendre ses responsabilités. Et Laurent Wauquiez le premier". Une façon de demander au patron des Républicains de se tirer une balle dans la tête plutôt que d'attendre que quelqu'un le fasse. Ce qu'il s'est sagement empressé de faire. 

Cessons de rire maintenant. Laurent Wauquiez, dont le destin paraît scellé, n'a pas tout à fait démérité. Car il était pris dans une redoutable tenaille.

D'un côté, les macronistes avaient préemptés quelques sacrosaints principes de la droite : la libre entreprise, la concurrence, la compétitivité. De l'autre, le Rassemblement national avait, en bien plus fort que la droite, énoncé quelques autres principes fondateurs de celle-ci : la lutte contre la déferlante migratoire, la tolérance zéro contre la délinquance et le combat frontal contre l'islamisation. Ainsi le pauvre Wauquiez était devenu inaudible. Et pas tout à fait de sa faute. Mais l'Histoire est cruelle et ne pardonne rien. Elle dit toujours : "vae victis" (malheur aux vaincus).

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