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Barbara Lefebvre : “Le patriotisme est intimement lié à la dimension militaire d’une nation”
©Capture d'écran

Virage historique

Barbara Lefebre publie "C'est ça la France...". Un ouvrage dans lequel elle revient sur le virage historique auquel nous assistons et l'affrontement entre la France périphérique et celle des métropoles.

Barbara Lefebvre

Barbara Lefebvre

Barbara Lefebvre, enseignante et essayiste. Auteur de C’est ça la France (Albin Michel). Elle a publié en 2018 Génération « j’ai le droit » (Albin Michel), était co-auteur en 2002 de l’ouvrage Les territoires perdus de la République (Pluriel)

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Atlantico : Vous commencez votre livre, C'est ça la France..., par remarquer que la postmodernité a consacré le double-règne de la communautarisation essentialiste et de l'universalisme déraciné. L'idée de nation est-elle l'échelle optimale entre ces deux extrêmes ? Comment le patriotisme s'articule-t-il avec la nation ?

Barbara Lefebre : La nation est la meilleure, sinon la seule, échelle politique pour construire un espace démocratique où un collectif humain peut faire l’expérience de la chose commune. C’est là que l’individu peut exister comme sujet autonome disposant d’un libre-arbitre tout en s’intégrant à un collectif – la communauté nationale - qui donne du sens à son statut de citoyen. La nation souveraine de 1789 c’est cela : concilier l’émancipation de l’individu et le bien commun pour atteindre le bonheur au sens rationnel des Lumières. Cela paraît presque désuet aujourd’hui tant ce projet a été trahi par les élites, déconstruit par des intellectuels, dévalorisé par l’école.

Pourtant il faut le redire : la nation relie l’universel et le particulier qui sont bien les deux dimensions des aspirations humaines. A cette fin, elle est pleinement ancrée dans l’histoire, ce que ne sont ni la tribu et son communautarisme qui isole et prend son particularisme pour un universalisme, ni l’empire sorte de tribu surpuissante qui se prend pour un universel dégagé du temps historique. Quant aux structures fédéralistes supranationales, l’échec sous nos yeux du projet européen mérite-t-il qu’on s’y attarde ? Comme le dit si bien Régis Debray, l’Europe politique n’existe pas car elle n’a « ni contours, ni conteur ». La nation c’est finalement la modération politique, à échelle humaine. Et pourtant elle est dénigrée, calomniée par les postmodernes, depuis les déconstructeurs des années 1960 jusqu’à Habermas qui a donné une structuration intellectuelle à la doxa post-nationale multiculturaliste actuelle.

Pourquoi j’insiste sur la patrie comme matrice, car la nation n’est qu’une coque vide sans le patriotisme. Et c’est bien ce que l’on observe aujourd’hui partout dans le monde et c’est ce que les Français expriment avec de plus en plus de force : ce besoin de moment d’unité, de cohésion. Pour l’heure ils n’ont à partager que des tragédies comme des attentats, des drames comme l’incendie de Notre Dame ou des victoires sportives pour l’exprimer et l’expérimenter, fugacement. Ils n’ont pas l’impression de pouvoir partager un destin, c’est toute la gravité de la crise et que l’exécutif actuel ne comprend absolument pas. Le discours politique, médiatique et intellectuel a longtemps été dans la réprobation devant les expressions populaires de patriotisme. Rappelez-vous au tout début de la crise des Gilets jaunes, quand il s’agissait encore d’une vraie colère populaire, démocratique et spontanée : les drapeaux français et la Marseillaise sur les ronds-points et dans la première manifestation parisienne indisposaient, jusqu’à la CGT et certains Insoumis qui depuis ont vaillamment récupéré le mouvement et l’ont d’ailleurs « dénationalisé ».

La France actuelle est une nation orpheline d’elle-même. Pourquoi ressent-on cette crise sourde qui gronde depuis au moins deux décennies ? Car le ciment patriotique qui fait tenir la nation s’est érodé : on n’apprend plus aux nouvelles générations, aux nouveaux venus à aimer la France, son histoire, ses paysages, sa littératures, ses arts. On lui apprend à la dénigrer en lui rappelant ad nauseam « ses heures sombres », en lui faisant croire qu’elle a inventé le fascisme comme l’a écrit Bernard-Henri Lévy dans L’idéologie française en 1981 ! Le patriotisme est ce qui fait vivre une nation pour se transformer en destin, une nation ce n’est pas un guichet percepteur fiscal et distributeur d’aides sociales, ni un agglomérat de régions voué à se fondre dans l’Europe fédéraliste. Sans ce sentiment d’appartenir à une communauté d’appartenance historique plus grande que nous, sans ce puissant sentiment d’adhésion à une collectivité qui nous fait placer nos intérêts particuliers, nos origines, nos fois, en deçà de l’intérêt général, il n’y a pas de nation.

En France, cette situation est plus douloureuse qu’ailleurs parce que notre histoire comme notre géographie témoignent de ce lien entre patrie et nation. Depuis au moins la guerre de Cent ans jusqu’en 1945, c’est par le sentiment national que se réalisait l’intégration de l’individu au sein de la communauté nationale, de façon très variée selon les époques, les régimes, les circonstances. A l’instar de la nation qu’on se plait à confondre avec le nationalisme belliqueux, le patriotisme aussi est caricaturé. Il est célébré quand il s’agit de chauvinisme sportif, ou est décrit comme un mauvais prétexte utilisé par l’Etat pour disposer de citoyens chair à canon. C’est le sort que subit notamment l’enseignement scolaire de la Première guerre mondiale réduite à une boucherie, sans aucun sens politique ou militaire. Bien sûr que 1914-1918 fut un carnage insensé qui a ravagé l’Europe et a constitué un tournant moral fondateur par la prise de conscience que la civilisation des machines c’était aussi le pire. Mais cette guerre avait un sens géopolitique à l’époque, elle n’était pas « insensée » au regard des rapports de force politiques de son temps. Regardez les programmes scolaires actuels : exit les causes de la guerre, exit les données politiques, militaires, stratégiques, exit l’analyse des causes et conséquences de la mauvaise paix de 1919. C’est consternant de pauvreté intellectuelle et historique. On est que dans l’histoire émotion.

Vous décrivez les remous politiques suite au retour du drapeau tricolore dans l’espace médiatique ou aux sifflements de la Marseillaise lors des matchs de foot. La IIIème République avait réussi à imposer par l’instruction le respect de ces emblèmes nationaux et républicains. L’éducation suffira-t-elle aujourd’hui à le reconstruire ?

L’éducation c’est d’abord l’instruction, c’est-à-dire la transmission de savoirs, or comme je viens d’en donner un exemple, la doxa historiographique qui domine dans nos programmes scolaires, et au-delà je le crains, n’a aucune intention de transmettre le respect des emblèmes nationaux. Ce ne sont que des gadgets, des fanions, pour beaucoup de ces « sachants » qui édictent nos programmes depuis des décennies. Ils ont le cerveau farci de savoirs universitaires dont ne disposent pas les élèves ni la majorité des parents d’élèves incapables de compenser les manquements de l’école dans ce domaine. Mais ils détiennent un magistère à la fois intellectuel et moral très puissant.

L’histoire est complexe, elle n’est pas binaire. L’université est le lieu de ces débats, parfois byzantins, c’est son rôle, c’est très bien ainsi. Mais l’histoire scolaire n’est pas l’histoire universitaire. Cela, la IIIè République l’avait compris, malgré les mauvais procès qu’on lui fait aujourd’hui notamment dans le courant de pensée qui veut « dénationaliser l’histoire de France » et traîne dans son sillage les adeptes de la secte décoloniale. L’école n’est pas là pour être « de son temps », elle a pour fonction de transmettre des savoirs solides qui font consensus du point de vue académique. Or nous avons aujourd’hui des programmes où domine « l’idéologie mainstream » de certains historiens bien placés, à l’université et dans les cercles de pouvoir, assez hostile à l’idée nationale, plus encore à celle de patrie. Or, on n’a pas encore établi du point de vue académique que leurs interprétations du passé valaient suffisamment « vérité historique » pour mériter d’être inculquée aux élèves ! Il faut savoir être modeste quand on enseigne aux enfants et garder à l’esprit que nous sommes là pour les élever au dessus d’eux-mêmes par les savoirs pas pour leur bourrer le crane avec de  l’idéologie et des idées toutes faites.

Nous devons récuser, dès l’école, tout ce qui nous assigne à de supposées identités d’origine, tout ce qui encourage la mise en concurrence des « communautés de souffrances ».  Sinon il n’y aura aucun moyen de reconstruire le lien national qui a été coupé entre les générations. Pour revenir au drapeau, on peut y voir une allégorie de la construction nationale : c’est une trame tricolore (et non monocolore !) qui est composée de milliers de fils différents, serrés, unis avec force pour former un ensemble qui tient au vent. Si vous défaites les fils, un à un, la trame se desserre lentement mais sûrement jusqu’à se déchirer au premier coup de blizzard. Et en effet, une part de la France semble à beaucoup d’entre nous en lambeaux, mais ce n’est pas être animés de « passions tristes » que le dire, c’est au contraire une alarme pour appeler au sursaut, au réveil patriotique avant qu’il ne soit trop tard. Comme le disait Péguy, «  il faut toujours dire ce que l'on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l'on voit ». Et avoir le courage de ne pas se laisser intimider par les sarcasmes des bien-pensants ou leur agressivité calomnieuse quand votre voix porte trop haut selon eux. Tous les Français sont invités à ce sursaut, il n’y a aucune catégorisation à faire, il faut retrouver l’exaltation de vouloir partager un destin commun national.

Ces emblèmes ont participé à la ritualisation quasi-religieuse du sentiment patriotique et, par conséquent, à la "sortie du religieux", c'est-à-dire des religions à proprement parler, concept forgé par Marcel Gauchet. Face à l'islamisme conquérant, quels sont les avantages et les limites de ces rituels ?

On ne lutte pas contre une idéologie politico-religieuse avec des emblèmes patriotiques. Le drapeau tricolore et la Marseillaise n’ont pas vaincu à eux seuls la puissance politique de l’Eglise ! La France concordataire avait préparé cette exclusion de la puissance politique du religieux au profit de la puissance de l’Etat séculier. Le pouvoir de l’Eglise catholique avait  considérablement reculé avant la pédagogie patriotique républicaine des années 1880 qui aura surtout permis d’enraciner la synthèse républicaine et le réconciliation des deux France. La loi de 1905 est presque venue clore un état de fait. La sécularisation était en marche avant 1905. La déchristianisation de masse viendra ensuite, après 1945.

La République est laïque, les enquêtes d’opinion montrent toutes à quel point les Français y sont viscéralement attachés, il est hors de question de la remettre en cause pour l’adapter à l’islam. C’est à l’islam de s’adapter à la loi républicaine et non l’inverse. Toutes les autres religions l’ont fait, en des temps il est vrai où l’Etat était fort et n’avait pas honte de le montrer : il exigeait, on s’exécutait. L’assimilation précédait alors l’intégration ; aujourd’hui nous n’exigeons plus ni l’un ni l’autre... Ni le protestantisme, ni le judaïsme n’ont eu à s’en plaindre même si Napoléon leur a un peu tordu le bras, car en échange c’était l’intégration pleine et entière dans la collectivité nationale, comme individus (depuis la Révolution) et comme communauté religieuse. Mais Napoléon (et la IIIè République plus tard aussi) était clair : la reconnaissance de la « communauté religieuse » à condition qu’il n’y ait aucune expression politique publique singulière de cette communauté. Nous sommes loin de Napoléon qui voulaient des Français protestants, catholiques ou juifs et non les Juifs de France, les Catholiques de France, les Musulmans de France etc., cette France des communautés qu’on nous vante depuis les années 1980.

L’islam est une nouvelle religion dans notre paysage culturel judéo-chrétien et laïque. Son dynamisme démographique exige qu’il trouve sa place de façon pérenne. Mais cela ne se fera pas si les représentants de l’islam exigent qu’on s’adapte aux préceptes islamiques, à ses us et coutumes dans l’espace public. L’islam doit s’assimiler à la France laïque qui, elle, leur assure la liberté de conscience et de culte, ce que bien des Etats musulmans ne garantissent pas aux minorités. Et c’est à ce titre que la question du voilement des femmes est importante car le hijab ou le jilbab sont d’abord des signes politiques avant d’être une mode religieuse comme les néoféministes décoloniales nous les présentent. Et ce projet politique-là, celui de l’islamisme, est un projet antinomique à nos principes, car c’est l’instrumentalisation d’un pseudo-sacré pour asservir la femme, pour la réduire à un objet de prédation d’hommes impurs n’ayant pas le droit de poser les yeux sur le corps pur des femmes musulmanes. La pudeur est une qualité mais elle n’exige pas qu’on se couvre la tête sur le modèle wahhabite. La pudeur c’est comme la charité, ce n’est jamais ostentatoire, sinon c’est  malséant, presque vulgaire.

Ce n’est donc pas en mettant des drapeaux tricolores à toutes les fenêtres qu’on arrêtera la diffusion de l’islam politique dans tant de nos quartiers. C’est une question politique puisque nous avons affaire à une minorité influencée et financée par la mouvance fréro-salafiste qui a un projet politique et pas seulement religieux. Ils cherchent à ré-islamiser à leur sauce tous nos compatriotes musulmans, nous devons les combattre. Que des élus estiment qu’il existe des « Frères musulmans modérés » ou des « salafistes quiétistes » illustrent simplement leur esprit munichois. Ces mêmes élus accepteraient-ils qu’on leur parle de « fascistes modérés », eux qui voient « la peste brune » partout ? Nous devons dénoncer publiquement ces élus complices et dévoiler le mensonge des islamistes en costume-cravate qui commencent à infuser dans beaucoup d’équipes politiques, municipales par exemple. C’est en obligeant l’Etat, les élus locaux, les collectivités publiques, à prendre leurs responsabilités qu’on luttera contre l’islam politique, pas avec des symboles ou de grands discours. Le citoyen doit savoir qu’il a des recours légaux pour obliger la puissance publique à faire régner l’ordre et notamment la paix laïque. Des recours auprès du tribunal administratif sont possibles. Quand une femme voilée tient le guichet d’une piscine municipale c’est hors la loi. Quand une majorité municipale manipule la législation pour accorder un terrain à un prix de moitié en dessous des prix du marché à une communauté religieuse, c’est hors la loi. Les citoyens doivent s’unir et ne pas se laisser décourager par les longues procédures judiciaires administratives.

Vous estimez que l’héroïsation de certains militaires est une solution pour consolider le patriotisme en voie de délitement. Comment concilier l’héroïsme militaire avec l’idéal de paix ?

Le patriotisme est intimement lié à la dimension militaire d’une nation. C’est un paradigme valable absolument partout dans le monde et à travers l’histoire des nations, des plus anciennes aux plus récentes. Bien sûr, puisque l’Occident – traumatisé par deux terribles conflits européens devenus mondiaux - a récusé la guerre comme fonction régulatrice des conflictualités politiques entre nations, la valeur patriotique a été pour partie dévaluée. Elle s’est repliée dans un recoin étroit : entre l’amour du patrimoine, des vieilles pierres, d’un terroir idéalisé et le chauvinisme sportif un peu niais. On nous dit que le patriotisme doit être une forme de concorde civile apaisante, surtout pas combattante. Or, depuis 1792 (officiellement à tout le moins) le citoyen est un patriote car il est prêt à prendre les armes pour défendre son pays, la terre où sont enterrés ceux qui ont bâti la nation, et ce même si ses propres ancêtres n’y sont pas enterrés. Défendre sa patrie par les armes ne veut pas dire se sacrifier inutilement, nous ne sommes pas dans la martyrologie patriotique. Mais cela aussi est très caricaturé de nos jours.

Dès l’après Première guerre mondiale, le pacifisme nourri d’antimilitarisme avait gagné dans l’opinion, c’est d’ailleurs l’époque où la « gauche patriotique de 1789 » abandonne la nation pour se tourner vers l’internationalisme, on en voit les effets jusqu’à nos jours ! En 1914, les Français avaient un ennemi, ils sont allés se battre. En 1940, ils n’avaient plus la force d’avoir un ennemi et ne sont pas allés se battre quand ce dernier leur est tombé dessus. Puis ils se sont jetés dans les bras du vieux Maréchal. N’oublions jamais que l’immense majorité des députés socialistes, antimilitaristes pour beaucoup, ont voté les pleins pouvoirs à Pétain et n’ont pas fourni les rangs des résistants de la première heure mais plutôt ceux de l’administration de Vichy. C’est quand la situation s’est retournée avec l’arrivée des Américains et des Soviétiques dans la guerre qu’ils ont soudain retrouvé le sens patriotique  pour rejoindre la Résistance...

L’amour de la patrie se nourrit du danger que l’ennemi fait peser sur nous, mais si on refuse d’admettre qu’on a un ennemi… Après 1945 et surtout depuis les années 1980 on s’est mis en tête qu’on n’avait plus d’ennemi. S’opère donc la lente translation de l’armée comme institution au service de la patrie par les armes, à une institution s’intégrant au service de l’Etat-providence, par des activités civiles auprès des citoyens. Mais est-ce le rôle de nos armées, je ne le crois pas. En 1959 déjà le terme « service militaire » devient « service national » comme pour signifier cette démilitarisation de l’armée. A partir des années 1990-2000, la communication de l’armée comme le discours des responsables politiques ont promus l’image d’une armée institution socio-éducative, comme si l’armée était là pour compenser les ratés de l’Education nationale et préparer à l’insertion professionnelle ! J’y vois comme un partage des rôles dans notre société postmoderne : l’armée tient le rôle du père rigoureux qui recadre ses enfants et dont on ne conteste pas l’autorité, quand l’État joue la mère cajoleuse qui surprotège sa progéniture et lui trouve des excuses quand elle  défie l’autorité du père !

Dans ce paysage d’où la dimension combattante semble mise en arrière-plan, le soldat comme héros a évidemment du mal à émerger. Même le soldat déambulant de Vigipirate a du mal à faire figure de héros. D’autant plus que les engagements de l’armée française voulus par l’exécutif au cours des trois dernières décennies sur des théâtres d’opérations extérieures ont été peu lisibles pour l’opinion publique. Il en résulte une vision binaire dans les discours ambiants où le soldat français est un complice des bourreaux comme au Rwanda en 1994, ou une victime comme lors de l’embuscade d’Uzbin en Afghanistan en 2008. Finalement il aura fallu le lieutenant-colonel Beltrame pour que la figure du soldat héros émerge de nouveau. Peut-être d’ailleurs parce que c’est sur le sol national, et non à l’étranger, qu’il a donné sa vie pour protéger la patrie.

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