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Climat, vous avez dit climat ? Comme c’est climat !
©JASPER JACOBS / BELGA / AFP

Ça sonne creux

Climat mon amour, climat ma joie, climat mon avenir. Des mots pour ne rien dire.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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A une époque pas si lointaine – celle des marchés communs – de Gaulle se méfiait de ceux qui voulaient plus d’Europe et moins de nation. Il les assassina magistralement. « Ils sautent comme des cabris en répétant Europe, Europe ».

Les cabris sont de retour. Et ils sautent en répétant Climat, Climat. Le monde politique ébahi et attendri se prosterne devant eux, toutes tendances confondues. Défendre le climat et la planète ne fera pas perdre une seule voix et peut en rapporter quelques-unes.

De la France insoumise au Rassemblement national en passant par LREM, les Républicains et le PS, tous font leurs dévotions devant l’autel de cette nouvelle religion. C’est parfois monotone, très monotone.

Heureusement, lors d’une manifestation pour le climat, des jeunes filles ont innové. On a pu lire sur leurs tee-shirts : « Bouffe ma chatte, pas mon climat ; bouffe mon clitoris, pas mon climat ». Un réchauffement qui n’a rien de climatique… Des grincheux ont trouvé ça vulgaire et impudique. Honte à eux ! Ces jeunes filles font souffler un vent rafraîchissant sur la planète qui en a tant besoin.

L’adoration du climat a une seule vertu : elle permet de communier avec tous les êtres vivants de la planète. Le mot climat peut en effet se dire en allemand, en anglais, en espagnol, en italien ou en néerlandais. C’est pourquoi il est en passe de détrôner la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » trop étroitement franchouillarde.

Mais il ne se dit ni en oualof ni en bambara. C’est un luxe que des centaines de millions d’Africains pauvres ne peuvent s’offrir. Il est réservé aux nantis que nous sommes.

Autre avantage. Il permet de piétiner nos beaufs locaux qui utilisent le diesel pour leur voiture et le fioul pour leur chaudière. En plus, ces affreux fument des clopes dont les filtres ne sont même pas biodégradables.

Or la pollution due à nos pollueurs de souche tant méprisés est infinitésimale à l’échelle de la planète. Trois grands États abîment la terre bien plus que tous les autres pays réunis : la Chine, les États-Unis et la Russie. Plusieurs milliards d’individus qui n’ont rien à f… du climat. C’est contre eux que nos climato-bêlants devraient se dresser. Mais pour ça il faudrait qu’ils fassent preuve de qualités dont ils sont tout à fait dépourvus : la lucidité et l’honnêteté.

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