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Et si le Grand débat n’était là que pour permettre à Macron de faire sa pub ?
©LUDOVIC MARIN / AFP

One-man-show

La question est depuis longtemps dans toutes les têtes. Maintenant ce sont les garants de ce débat qui la posent.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Il était là, matin, midi et soir. Tout seul comme un grand. Intarissable et infatigable. Les chaînes d’info continue assuraient la retransmission du spectacle en direct. Du Macron. Encore du Macron. Toujours du Macron.

Ces derniers temps le tempo s’est quand même un peu ralenti en fonction de l’audience qui baissait. Quant à la presse écrite elle s’est mise prudemment en retrait, ne voulant pas perdre de lecteurs. L’abus de Macron est dangereux pour la santé. Et, comme on va le voir, pour Macron lui-même.

Ce mardi, les cinq garants du Grand débat ont rendu leur rapport d’étape. C’est Pascal Perrineau, politologue respecté, qui s’est chargé de résumer leurs conclusions. Un satisfecit général assorti d’une réserve accablante.

« Nous avons assez tôt précisé qu’il était nécessaire pour les membres du gouvernement de se mettre en retrait du Grand débat : nous n’avons pas été entendus » ! Puis il a, en termes diplomatiques, enfoncé le clou. « Il est important de ne pas confondre ce qui relève d’un exercice participatif avec la promotion de l’action du gouvernement ».

Ensuite est venue l’estocade finale. « Une communication trop intense a pu contribuer, non pas à calmer la méfiance, mais à l’activer » ! Pascal Perrineau sait de quoi il parle : il est un des responsables du CEVIPOF, un institut de recherches qui fait des enquêtes en profondeur sur les sentiments des Français. Les oppositions de gauche et de droite reprochent à Macron de faire campagne. C’est une évidence.

Mais si l’on en juge par les conclusions de Perrineau elles auraient bien tort de s’en plaindre…

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