L’autre effet des réseaux sociaux : l’automutilation des jeunes enfants en très forte hausse

Atlantico : Le NHS au Royaume-Uni pointe un doublement des cas d'automutilation en Angleterre chez les enfants de 9 à 12 ans. En France le phénomène est-il également en augmentation ? A-t-on une idée du nombre d'enfants pré-ados que cela concerne ?

Georges Picherot et Paul Jacquin : Nous n'avons pas d'idée précise du développement des automutilations en particulier ou des scarifications en début d'adolescence . Le chiffres évalués en France concernaient des enfants plus agés et toucheraient 5 à 10 % des adolescents de 15 ans. Le constat est que beaucoup de phénomènes dits "Adolescence " touchent des ados de plus en plus jeunes (Troubles du comportement alimentaires ) par exemple. Pour nous (médecins) les scarifications sont souvent une découverte de l'examen clinique sans qu'il y ait de plainte de l'adolescent . Parfois ce sont les parents qui s'inquiètent .

Ce qu'on doit chercher ce sont les signes de gravité ( voir l'article) en particulier la répétition, la gravité , les localisations inhabituelles (face cuisse ventre) , l 'âge Le jeune âge est a priori un signe de gravité 

Pourquoi l'automutilation? Comment réagir en tant que parents ?

La scarification est l'expression d'une souffrance . La souffrance du corps permettrait de soulager la siuffrance de l'âme. C'est toujours plus facile de se faire mal que de supporter la souffrance (dixit une adolescent rencontré). La peau "auto mutilée" est un langage codé des adolescents invitant surtout à ouvrir le dialogue avec lui . Les parents aident en affirmant leur lien et leur soutien ou en rétablissant le lien et le soutien . Ils peuvent être aidées S'il existe des signes de gravité une orientation vers une aide psychologique est souhaitable . Les Maisosn des Adoslescents sont des strcutures qui facilitent l'accès aux soins des adolescents . Pour les plus jeunes adolescents  comme de vant beaucoup de ces langages codés la recherche d'une maltraitance ou d'un harcélement, ou d'un cyber harcélement doit être une priorité .

Le NHS se risque à avancer une responsabilité des réseaux sociaux dans cette augmentation. Quel peut être le rôle de ces dits réseaux sociaux et comment expliquer la contradiction apparente entre le fait de cacher ses cicatrices dans la vraie vie et la publication de ces dernières sur ces mêmes réseaux sociaux ? 

Tous les comportement anormaux des adolescents peuvent être associés à des "incitations" de proximité ( plusieurs auto mutilations dans la même classe ou dans le mëme groupe ou structure ...véritables épidémies parfois) ou sur les réseaux sociaux ( véritables défis ) . Généralement ce ne sont pas les jeunes de 8 à 12 ans qui sont les plus touchés par les réseaux sociaux mais plutot les 13-16 ans . Ceci souligne encore le rôle des parents dans l'éducation et la surveillance de l'utilisation des réseaux sociaux en particulier de prévenir les dangers des prédateurs et des harceleurs . De 8 à 12 ans il est impensable que les adoelscents puissent être exposés à eds messages traumatisanst sans qui'ls puissent en parler avec leurs parents Nous avons publié des recommandations sur l'usage des Ecrans et des Réseaux dans lesquelles nous incitons les parnets à Oser la Parentalité vis à vis de ces situations . On doit par ailleurs inciter les réseaux sociaux à améliorer la surveillance des messages sur leurs sites. Il faut leur signaler ces incitations. Nous avons eu une discussion récente avec les responsables de Youtube (CSA Comité d'Expert des Jeunes  publics dont je fais partie ). Ils ont promis de surveiller (ls en ont les moyens ) les contenus en particulier ceux qui incitent à la violence ou l'autoviolence