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La montée en puissance de l'islamisme s'est accompagnée d'une vague de violences faites aux femmes
©Mohd RASFAN / AFP

Bonnes feuilles

Jeannette Bougrab publie « Lettre aux femmes voilées et à ceux qui les soutiennent » aux éditions du Cerf. Partout dans le monde des femmes se rebellent afin d'échapper au joug des islamistes. Pourtant, des féministes et des idéologues défendent le port du voile comme un progrès et un symbole d'émancipation. Jeannette Bougrab s’interroge sur cet aveuglement. Extrait 2/2.

Jeannette  Bougrab

Jeannette Bougrab

Jeannette Bougrab, docteur en droit de la Sorbonne, ex-présidente de la Halde et ancienne ministre, est aujourd'hui membre du Conseil d'État. Elle est l'auteur de Ma République se meurt, Maudites et Lettre d'exil qui ont rencontré un grand succès en librairie.

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Depuis la montée en puissance de l’islamisme, l’ombre n’a cessé de s’étendre sur tous les continents, gagnant les cerveaux au point de faire vaciller les certitudes, pourtant difficilement acquises, quant à l’égalité ́ des genres. La violence islamiste contre le féminin revêt ainsi une signification hautement politique et proprement totalitaire. Pour autant, d’ores et déjà dans l’islam classique, la femme est considérée comme inférieure en soi et impure en puissance. Elle ne saurait s’appartenir, que ce soit dans l’espace public ou dans l’espace privé. Elle appartient à la « nation islamique », l’Oumma, ce concept politico-religieux contraire à l’essence même de la philosophie des Lumières qui reconnaît des droits aux individus.

Jamais une femme, même musulmane, n’existe seule. Mariée, on continue de la soupçonner d’exciter les instincts masculins. Aussi doit-elle se cacher sous des voiles plus ou moins intégraux. Quant à l’égalité à laquelle le droit français nous a habitués, elle n’existe pas dans les pays musulmans. La femme est par nature inférieure. Le plus inouï, c’est qu’il se trouve des néoféministes françaises pour justifier le voile qui cristallise cette oppression. Ainsi Rokhaya Diallo le définit comme un marqueur de féminité à l’instar de la mini-jupe. Simone, reviens, elles sont devenues folles !

Le vrai marqueur de la féminité, dans la représentation islamique, est de constituer une cible offerte à la prédation. S’attaquer aux femmes, c’est répondre à une lecture littérale de la tradition coranique. Lorsque la communauté internationale s’est indignée des viols commis sur les Yazidies, ces femmes issues de l’antique civilisation de Mésopotamie, par les militants de l’Etat islamique, leurs dirigeants ont objecté qu’ils obéissaient à une prescription sacrée : « Chacun doit se rappeler que réduire en esclavage les familles kuffars et prendre leurs femmes comme concubines est un aspect fermement établi par la charia. Et en le niant ou le moquant, on nierait ou on moquerait les versets du Coran. » Nadia Murad, qui a vécu un enfer, elle-même capturée, torturée, violée pendant des mois par des barbares de Daech, a rappelé le 10 décembre dernier, lors de la remise à Oslo de son prix Nobel qu’elle partage avec Denis Mukwege, le sort encore réservé à des milliers de femmes.

Alors, les dénégations mensongères puis les minimisations sociologiques qui ont accompagné les centaines de viols que des hommes principalement de culture musulmane ont commis à Cologne lors du nouvel an 2015 ont bon dos. La racine du mal est dans ce cas religieuse ou, plus exactement, elle repose dans le déficit théologique au regard de l’humanité, du monde et de l’histoire que l’islam n’a toujours pas surmonté et qui nourrit directement l’islamisme.

Voilà donc ce qu’il a fallu attendre des jours et des jours avant que nos bonnes âmes finissent par l’admettre : dans la nuit du 31 décembre 2015 au 1er janvier 2016, ce sont 1 049 victimes, principalement des femmes, qui ont déposé 1 088 plaintes, dont 470 pour agressions sexuelles, les autres pour coups et blessures, à l’encontre d’un nombre d’agresseurs estimé à 1500 et se déplaçant en bandes, décrits comme majoritairement jeunes et de type arabe, les quelques dizaines de suspects identifiés étant aux deux tiers des Maghrébins et pour la plupart des immigrants en situation irrégulière.

Extrait de "Lettre aux femmes voilées et à ceux qui les soutiennent" de Jeannette Bougrab, publié aux éditions du Cerf.

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