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Sécurité du quotidien : l’autre incendie du quinquennat Macron
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Il n’y a pas que les samedis qui flambent

Les premiers chiffres de 2018 en matière de crime-délinquance sont mauvais. et l'insécurité s'aggrave bel et bien.

Xavier Raufer

Xavier Raufer

Xavier Raufer est un criminologue français, directeur des études au Département de recherches sur les menaces criminelles contemporaines à l'Université Paris II, et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet. Dernier en date:  La criminalité organisée dans le chaos mondial : mafias, triades, cartels, clans. Il est directeur d'études, pôle sécurité-défense-criminologie du Conservatoire National des Arts et Métiers. 

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En ce début d'année, les enquêtes d'opinion tombent comme des verdicts : des français las, dégoutés ; chaque jour plus furieux contre leurs dirigeants, jugés méprisants et dédaigneux.
A l'international, un Macron, naguère triomphal enfant prodigue d'une Europe ressuscitée - désormais méprisé par Trump, moqué par Poutine, raillé par Erdogan ; dont le côté arrogant-agité inquiète les autres dirigeants, d'abord Mme Merkel. Tout cela au point qu'un sage de la République, le philosophe Marcel Gauchet, conclut récemment : "Macron a échoué sur tout".
En matière de sécurité au sens large, pire qu'ailleurs.


• Sécurité du sommet de l'Etat, d'abord, avec un Macron désormais entré au club fermé des Pinocchio d'honneur, entre Bill Clinton (une fumette de hasch) "Oui, mais je n'ai pas avalé la fumée" et Elon Musk (une partouze à Silicon Valley) "Oui, mais je suis parti très vite". Le coup, bien sûr, des "deux messages laconiques" entre Macron et un Benalla viré de l'Elysée, sitôt acoquiné avec ce que l'Afrique compte de pire comme intermédiaires gluants et apporteurs d'affaires-ripoux. Car qui croira une minute que ces requins proches des potentats africains fréquenteraient un Benalla coupé de la présidence française ? Peu connus pour leur naïve bonté d'âme, ont-ils à l'inverse acquis (comment ? Par qui ?) la certitude que Benalla était l'intermédiaire efficace entre eux-mêmes et le sommet de l'Etat français ? Question grave, pour l'instant sans réponse.


• La sécurité au quotidien des Français, ensuite. Derrière la fallacieuse "police de sécurité au quotidien", les premiers chiffres de 2018 en matière de crime-délinquance sont une fois encore mauvais. Là où une presse "d'information" subjuguée et entretenue par milliards parle de "stagnation", l'insécurité s'aggrave bel et bien : 5 921 crimes et délits de plus en 2018 (de 3 715 877 faits en 2017, à 3 721 798 en 2018), soit au minimum 6 000 victimes de plus dans l'année - 16 de plus par jour. 


• Délits et crimes violents : + 4% en 2018. Il y en avait déjà eu 2,17% de plus en 2017. En un an, on passe de 600 000 cas à environ 625 000 - 1 700 de ces actes violents par jour.
Le reste du tableau n'est pas plus brillant.


D'abord, un Castaner (que les hauts cadres de l'Intérieur tiennent désormais pour un farceur) voulant créer un fichier (un de plus !) spécial-casseurs... qui existe déjà depuis 2009 (Ficher de prévention des atteintes à la sécurité publique) ; puis ces exactions au quotidien tourmentant et effrayant la population, d'abord périurbaine et rurale :
- Braquages au quotidien : bureaux de tabac, supérettes, stations-service et boutiques de téléphonie étant ici les cibles privilégiées,
- Cambriolages de brigands venus du monde entier piller une France où les forces de l'ordre sont commodément occupées par les Gilets Jaunes le samedi, et (à juste titre) fatiguées le reste du temps. Récemment, ont ainsi été arrêtés en France des pillards Albanais, "Roumains", Africains du Maghreb et du Sahel, Kurdes, Géorgiens, Tchétchènes - même, venus de Mongolie extérieure et du Chili ! 
- Près des côtes britanniques (Pas-de-Calais, etc.) opèrent au quotidien des trafiquants d'esclaves modernes ; d'usage, à peu près sans encombre.
- A Marseille d'abord, perdurent de meurtriers règlements de comptes entre bandits.
- De la région parisienne à l'ouest du pays, de soi-disant "mineurs étrangers isolés", ainsi nommés même si trop souvent, ce sont bien des majeurs agissant en meutes ; multiplient les agressions de passants isolés et les cambriolages.
Ajoutons ces voitures désormais incendiées par des racailles chaque fois qu'on ose s'en prendre à leurs trafics et les agressions de pompiers (+ 23% en 2018) : on aura une idée de la situation sécuritaire de la France de M. Macron.
Une situation que les hauts fonctionnaires présent aux réunions interministérielles ne voient pas s'arranger, tant le président Macron et son entourage leurs semblent hermétiques aux problèmes de sécurité au quotidien et - disent ces hauts fonctionnaires - dédaigneux des ravages et des victimes que provoquent ces criminels de tout poil opérant dans notre pays

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