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Ce sondage dévastateur qui fait le procès de Macron le condamne sans appel
©RAYMOND ROIG / AFP

Une révolte ? Non, une révolution !

Il est terrible, le bruit que fait cette enquête. Elle rend inutile désormais la fumisterie du « grand débat ».

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Ce sondage, celui de CEVIPOF, n’est pas comme les autres. Habituellement, les instituts de sondage expédient leur affaire via internet : une journée de contacts et un échantillon d’environ 1.000 personnes.

Le CEVIPOF est un organisme de recherche politique. Il travaille et analyse en profondeur. Pour son dernier sondage en date il lui a fallu onze jours : il a été réalisé du 13 au 24 décembre. Des milliers de personnes interrogées longuement et en direct.

On fouille les reins. On étudie les cœurs. On scrute les tripes. Et ça donne le résultat suivant : 81 % des sondés éprouvent soit de la méfiance, soit de la lassitude, soit de la peur, soit du dégoût à l’égard de la politique et des institutions politiques. Et pour 32 % des sondés c’est le « dégoût » qui domine. Le mot « dégoût » porte en lui une charge de mépris, de ressentiment ou de haine. Il explique à lui tout seul la violence des Gilets jaunes.

La France est sur un volcan. Des fumerolles pour le moment. Pour le moment… Et si un jour il y a éruption il faudra en chercher la cause du côté de chez Macron. D’après le CEVIPOF la cote de confiance du chef de l’État s’effondre à 20 % ! Celle de Marine Le Pen progresse en revanche de 8 points. Mais c’est enfoncer une porte grande ouverte que de le constater…

En 2017 un homme providentiel se présenta aux foules séduites par son bagout. Il promettait l’avènement d’un « nouveau monde ». Il annonçait qu’avec lui les lendemains seraient radieux. Et il lui arrivait de dire que sa belle personne serait la garante du bonheur pour tous. Il fut élu.

Il y a des charlatans qui vendent cher des remèdes miracles et toujours inopérants. Une fois découverte la supercherie, les gogos qui se sont laissé abuser en veulent à mort à ceux qui les ont trompés. Le président de la République est dans ce cas. Les Gilets jaunes s’époumonent à crier : « Macron démission ». L’enquête du CEVIPOF ne dit pas autre chose.

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