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Entre Macron et Benalla, le lien est solide comme un chêne et aussi souple comme un roseau
©LUDOVIC MARIN / AFP

Conte de fée pour adultes

Leur lien amical est très fort. Mais parfois, hélas pour eux, il est contrarié.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Macron a fait de son garde du corps un ami. Et tous les deux coulaient des jours paisibles et heureux à l'Elysée. Un tel bonheur ne pouvait faire que des envieux.

Ainsi, des méchants ont diffusé une vidéo où on voyait Benalla faire un peu d'exercice avec son casque sur la tête d'un manifestant. Ces images, somme toute anodines, ont fait scandale. Et Macron a été obligé de l'éloigner de l'Elysée. Pas trop loin quand  même…

Leur amitié est solide comme un chêne. Mais parfois, il lui faut être souple comme un roseau. Depuis, il ne se passe pas un jour sans que le nom de Benalla ne défraie la chronique. Benalla interrogé par les flics, Benalla chez le juge, Benalla s'expliquant devant des commissions parlementaires… Un feuilleton riche et prometteur dont le dernier épisode est plus que savoureux.

Quand l'ex (?) garde du corps de Macron s'est rendu il y a quelques jours en jet privé au Tchad pour un "voyage d'affaire", il bénéficiait toujours d'un passeport diplomatique. Celui-ci lui avait été délivré le 24 mai, soit 2 jours après son éviction de l'Elysée. Abracadabrantesque, comme disait Chirac !

Il a dû bénéficier de puissants appuis (puissant appui serait plus justifié) pour obtenir ce précieux document. Qui était donc à la manœuvre ? Certainement pas le planton de l'Elysée. Macron a sans doute beaucoup de défauts, mais il a une qualité : il est fidèle en amitié. Reste que, dans l'entourage du Président de la République, il y a semble-t-il, des gens qui veulent du mal au pauvre Benalla. Ils ont éprouvé le besoin de faire savoir que pour son voyage au Tchad (curieusement quelques jours avant celui de Macron) il n'était en rien missionné par l'Elysée. Benalla n'est pas homme à se laisser marcher sur les pieds.

Sa réplique a été cinglante : "ce sont des propos diffamatoires et malveillants". Et il a ajouté : "je ne me tairai pas". En langage de voyou, celui de Benalla, cela veut dire : "à bon entendeur salut". Gageons que Macron a très bien compris le message. Pendant ce temps, sur un rond-point, les Gilets jaunes écoutent les infos. Les macronesques aventures de Benalla ne contribuent pas à faire remonter le Président dans leur estime. Ils étaient habitués à crier "Macron démission!" Ils le crient maintenant un peu plus fort. 

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