SFR, Orange et Bouygues Telecom pourraient mutualiser leurs moyens pour lancer le marché de la 4G dès 2013.
L’utilisation du téléphone portable est devenue indispensable pour une grande majorité des consommateurs en France comme dans de nombreuses contrées à travers le monde. Au fil des années, de nouvelles technologies se sont développées au point de permettre aux utilisateurs de tout faire ou presque depuis leur Smartphone.
Il est à ce jour possible de surfer sur Internet, de gérer ses emails, de jouer en ligne, de s’informer (via le web ou via des applications), de gérer ses comptes et, bien sûr, ne l’oublions pas, de téléphoner.
Mais voilà, les opérateurs proposent des forfaits data (données échangées entre le téléphone et le réseau) limités dans le meilleur des cas à 3 Go voire 6 Go concernant les Clé USB. Or, lors d’une session de surf, il est relativement facile d’exploser cette limitation, notamment en regardant des contenus vidéos par exemple, usage de plus en plus répandu chez les mobinautes (clip vidéo, replay d’une émission de télévision, etc…).
Après le protocole 2G et 3G, la téléphonie 4G va débarquer dans quelques mois, ce qui permettra d’offrir un débit largement supérieur à celui établi aujourd’hui, en théorie, il devrait être de 100 Mbits par seconde, de quoi bénéficier d’une connexion aussi qualitative qu’à la maison.
SFR, Orange et Bouygues Telecom disposent d’une fréquence et donc d’une licence 4G. Chacun des opérateurs réalise actuellement de nombreux tests, notamment à Marseille, à Lyon ou encore à Bordeaux. Le défi est toutefois de taille, car les coûts engendrés par de telles installations sont élevés, au point qu’Orange propose même de mutualiser les forces avec ses concurrents historiques, afin d’en réduire les coûts, appel resté pour l’instant sans réponse. Il est important de noter que le coût avancé par le directeur réseau de chez Bouygues Telecom serait de 1,5 milliard d’euros (licence + construction).
Dans un marché hexagonal très concurrentiel, notamment grâce/à cause de l’émergence des offres Low Cost, la mutualisation des forces serait un plus pour tous les opérateurs. A noter qu’Orange procède déjà de la sorte en Pologne et en Grande-Bretagne (Roumaine et Espagne d’ici quelques semaines). Selon les tendances du marché et aux vues des investissements colossaux à réaliser, les 3 ténors auraient pourtant besoin d’accorder leur violon au risque de ne pas jouer la partition de la 4G bien longtemps en cas de mauvaise réaction du marché. Cette « niche » sera, de toute façon, le futur de la téléphonie mobile, puisque les appels comme les SMS sont déjà en illimités, en clair, la data est le Saint Graal.
Selon les dires des responsables en charge de la mise en place de la 4G chez les principaux opérateurs, les premières offres seront proposées lors du premier semestre 2013.
Clairement, et notamment comme au Japon, il sera possible de contracter des forfaits data de 10, 15 voire 20 Go. A ce jour, la data est le paramètre le plus coûteux pour les opérateurs, l’objectif va donc être de réussir à valoriser le cœur même du nouveau modèle économique qui se dessine. Grâce à la 4G, les opérateurs historiques vont pouvoir qualifier leurs offres en proposant des forfaits « haut-de-gamme », stratégie idéale pour capter de nouveaux clients et récupérer les sommes perdues liées à l’arrivée Free Mobile. Reste à connaître les prix qui seront pratiqués et l’évolution même des offres Low Cost.
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