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Seine-Saint-Denis : la peur au ventre d'une enseignante
©XAVIER LEOTY / AFP

Inch'Allah

On ne saurait l'approuver, mais on peut la comprendre

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

C'est un livre dont on va beaucoup parler : "Inch'Allah : l'islamisation à visage découvert". Ce que nous subodorons, il le dit. Ce que nous devinons, il l'écrit.

Des dizaines de témoignages dûment authentifiés et enregistrés. Tous vont dans le même sens : l'islam règne en maître dans nos banlieues et en particulier en Seine-Saint-Denis. Or, un de ces témoignages pose problème.
Mais c'est à son auteur qu'il pose problème ! Véronique Decker, directrice d'école dans le 93, interviewée pendant une heure pour les besoins du livre n'aime pas l'usage qui a été fait de ses propos. Et elle a décidé de confier son trouble à France info, une radio qui milite ardemment pour protéger l'islam de toute stigmatisation.
La directrice d'école ne dit pas qu'elle n'a pas dit ce qu'elle avait dit. Elle sait pertinemment que les auteurs d'"Inch'Allah : l'islamisation à visage découvert" disposent de ses enregistrements. Elle dit qu'elle ne savait pas que c'était pour un livre. Sans doute, Véronique Decker a-t-elle cru que ses propos étaient destinés à égayer les mornes soirées des auteurs, des étudiants en journalisme…
Pour elle, son témoignage, qu'elle ne nie pas, a été "cuisiné". Les évènements qu'elle rapporte se sont déroulés, indique-t-elle, "de 1983 à 2018". "Ils n'ont pas été temporalisés, ajoute-t-elle, ce qui donne l'impression que ça s'est passé hier". Et alors ? Nous savons tous que l'islamisation des banlieues ne date pas d'hier !
Puis, elle répète avec force : "mes propos n'ont pas été déformés : ils ont été cuisinés". Et la directrice d'école use une formule qu'on pourra trouver amusante ou malheureuse : "les carottes et les courgettes sont de moi et les auteurs en ont fait un couscous qui n'est pas de moi". On s'étonne : à lire ses propos, Véronique Decker doit pourtant raffoler du couscous !
Il nous faut reconnaître qu'il est un peu facile et vraisemblablement injuste de taper sur cette dame qui, soudain, défend l'islam après l'avoir accablé. Mettez-vous à sa place. Aimeriez-vous que vos élèves vous insultent et vous crachent au visage ? Apprécieriez-vous que les parents des dits élèves viennent vous frapper à la sortie de l'école ?

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